Un protocole de collaboration entre toutes les parties prenantes sera bientôt signé avant d’engager le processus de vente de ces produits forestiers.
Le processus de mise en vente à l’échelle internationale de stocks de bois de rose saisis et sécurisés est déjà engagé. Le dernier inventaire de ces stocks communiqué par le ministère de l’Environnement fait état de 22 710 rondins qui sont confisqués dans des sites répartis dans douze régions. Le comité de pilotage chargé de la gestion de ces stocks de bois précieux recommande de les liquider dans les plus brefs délais étant donné que la quantité ne cesse de s’amenuiser au fil du temps. Ce qui permet en même temps d’éviter les nouvelles coupes favorisant l’élasticité des stocks. Mais suite à la dernière rencontre entre les membres du comité de pilotage et le président de la Transition, « ce dernier a ordonné verbalement qu’il faut reprendre les stocks de bois de rose restitués par le ministère de la Justice à leurs propriétaires », a rapporté Andry Andriamanga, le Coordonnateur national de l’Alliance Voahary Gasy, la plate-forme des organisations de la société civile œuvrant pour l’environnement.
Confrontation. L’AVG défend d’ailleurs cette cause afin que l’Etat applique réellement les lois régissant le secteur. A titre d’illustration, aucune transaction avec les contrevenants ne doit pas se faire puisque les bois de rose confisqués sont tous d’origine illicite. En attendant, « une notification a été déjà effectuée au niveau du ministère de la Justice en vue de suspendre toute restitution de bois de rose aux propriétaires », a-t-il rajouté. Et parlant de la commercialisation de ces stocks de bois précieux saisis et sécurisés. Le prestataire se chargeant de la mise en œuvre du processus de lancement de l’appel d’offres international est déjà recruté. Par contre, le prestataire qui a été recruté par la Banque Mondiale pour mener des études sur l’inventaire et le marquage des stocks de bois de rose dans les sites sécurisés répartis dans les régions concernées est déjà sur le terrain pour effectuer les vérifications. Les données collectées seront ensuite confrontées avec la statistique publiée par le ministère de l’Environnement et Forêts.
Engagements. Par ailleurs, la signature du protocole de collaboration entre toutes les parties prenantes est également en cours. Il s’agit, entre autres, des ministères de l’Environnement et Forêts, des Finances et Budget, de la Justice, des Forces Armées ainsi que les parties de la société civile et les partenaires techniques et financiers. « Il faut bien mettre au noir sur blanc les engagements à respecter par tout un chacun tout au long de ce processus de mise en vente des stocks de bois de rose saisis et sécurisés », a soulevé Andry Andriamanga. En fait, ces acteurs concernés ont déjà convenu que la majorité des recettes obtenues de la vente de ces produits forestiers confisqués seront alloués pour la mise en œuvre des programmes de développement des régions d’origine de l’exploitation. La transparence sur l’identité des acheteurs, les prix et la quantité de ces stocks de bois de rose saisis et sécurisés qui seront vendus, s’impose également. Une chose dont on est sûr, les recettes issues de la vente de ces produits ne seront pas du tout utilisées en cette période de campagne électorale.
Navalona R.