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mercredi, juin 26, 2024
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« BON APPÉTIT, MESSIEURS ! »

Les dernières nouvelles ne peuvent passer sous silence le dernier « lifting » effectué sur le visage du gouvernement. Opération chirurgicale à caractère esthétique destinée à se donner une nouvelle beauté, mais les coups de bistouri et les fonds de teint appliqués peinent à séduire même les plus myopes. A titre d’aimable avertissement, relisons Victor Hugo, poète et romancier français du XIXe siècle qui a écrit dans « Ruy Bas » (Acte III – Scène II) une tirade dont le but est de dénoncer la cupidité des grands de cette Espagne (précisons-le) décadente de la fin du XVIIe siècle ont preuve. Disons que la leçon n’est pas de mise chez nous et comme on précise après une fiction : « Les personnages sont imaginaires, toutes ressemblances avec des personnes existantes ne seraient que fortuites », parcourons un extrait avec discernement quand même.

« BON APPÉTIT, MESSIEURS ! »

« Ô ministres intègres !/Conseillers vertueux ! Voilà votre façon
De servir, serviteurs qui pillent la maison !
Donc vous n’avez pas honte et vous choisissez l’heure, /L’heure sombre où l’Espagne agonisante pleure!
Donc vous n’avez ici pas d’autres intérêts/Que remplir votre poche et vous enfuir après !

Soyez flétris, devant votre pays qui tombe, /Fossoyeurs qui venez le voler dans sa tombe !

Le peuple, – j’en ai fait le compte, et c’est ainsi ! /Portant sa charge énorme et sous laquelle il ploie,
Pour vous, pour vos plaisirs, pour vos filles de joie,/Le peuple misérable, et qu’on pressure encore… »

Dans la même rubrique, la transversalité de certains à travers les régimes fait penser que les cimetières refusent encore des indispensables, toujours utiles parmi les vivants. Ils appartiennent à un grand courant politique qui survit contre vents et marées, l’Opportunisme. Un chansonnier contemporain, Jacques Dutronc et bien d’autres les ont tournés en dérision, mais en vain, ils ont la vie dure. A croire qu’à chaque mercato (marché de joueurs professionnels), ils trouvent toujours preneurs.

« Je suis pour le communisme/Je suis pour le socialisme/Et pour le capitalisme
Parce que je suis opportuniste. »
entonne-t-il d’emblée. « Il y en a qui conteste
Qui revendique et qui proteste/Moi je ne fais qu’un seul geste/Je retourne ma veste
Je retourne ma veste/Toujours du bon côté.

Je suis de tous les partis/Je suis de toutes les patries/Je suis de toutes les coteries
Je suis le roi des convertis.

Je crie vive la révolution/Je crie vive les institutions/Je crie vive les manifestations. »

Mais attention, un jour, le vent va tourner dans le sens contraire de la girouette qui va finir par ramasser sa veste et: « Je l’ai tellement retournée/Qu’elle craque de tous côtés/A la prochaine révolution/Je retourne mon pantalon. » Décidemment, on ne refait pas le monde.

M.Ranarivao

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