Vous tenez entre vos mains le dernier journal de l’année 2013. Le moment est propice au bilan d’une année qui a été pour la majorité difficile sur tous les plans, politique, économique, social. Elle se termine néanmoins avec l’espoir suscité par les élections d’en finir avec la longue crise. Même si leur reconnaissance et leur acceptation par tous ne sont pas encore réellement gagnées à cause des fraudes. De quelle ampleur ont été celles-ci ? Et jusqu’où ont-elles affecté les résultats du second tour de l’élection présidentielle et des législatives ? On attend avec impatience le verdict de la Cour Electorale Spéciale qui proclamera les résultats officiels définitifs.
Bonne et heureuse année 2014
La Ceni-T à qui a été donné le pouvoir d’organiser les élections et de proclamer les résultats provisoires a pratiquement terminé son travail. A suivre ce qu’elle a publié, le doute n’est plus permis. C’est bel et bien le candidat du Hery Vavao Ho an’i Madagasikara qui triomphe à la présidentielle avec 53,41 % contre 46,59 % pour son concurrent le Dr Jean Louis Robinson. Ce dernier n’a jamais été d’accord envers ces résultats provisoires de la Ceni-T qui lui vole la victoire par des fraudes massives. Mais sa demande de suspension de publication a été rejetée par la Cour Electorale Spéciale. L’écart des voix dont fait état les résultats de la Ceni-T entre les deux candidats est d’environ 7 %. Les fraudes évoquées ont-elles atteint cette proportion ? Il appartient à la Cour Electorale Spéciale de faire la part des choses en désignant en toute impartialité et transparence le gagnant. Elle ne viendra en aide au futur président de la République qu’avec l’assurance des résultats vérifiés et assainis. Pour commencer une République dans les meilleures conditions, le nouveau président ne doit pas avoir le sentiment de détenir sa place et son pouvoir par les fraudes. Notre pays a besoin d’un grand président de la République élu pour guide. Les deux candidats sont capables de l’être même s’ils ont moins de charisme que les deux irréconciliables qui les soutiennent. Mais, il n’y a qu’une seule place de président de la République à tel point que la population espère que la Cour Electorale Spéciale tranchera en toute droiture et rigueur pour que sa décision soit acceptée sans contestation. Le pays ferait ainsi l’économie d’un nouveau 2002 avec la division, la méfiance et la violence. En attendant, terminons l’année dans la joie des programmes de réveillon et dans l’espoir d’une année 2014 de la réconciliation nationale et l’unité retrouvée avec le président de la République qui fera renaître ce pays de ses cendres. Midi Madagasikara vous souhaite une bonne et heureuse année. La prochaine édition du journal sortira le 2 janvier 2014.
Zo Rakotoseheno