La communication faite par l’Etat dans le domaine de l’exploitation des ressources minérales de la Grande Ile est insuffisante d’après la population de Vakinankaratra et d’Alaotra Mangoro, sondée par l’ONG SAHA, dans le cadre de l’évaluation par les citoyens de la transparence et de la redevabilité sociale (TRS). Les résultats de cette enquête ont été présentés hier, lors d’un débat public sur la TRS, organisé hier au DLC Anosy, par le PGDI2 (Deuxième Programme de gouvernance et de développement institutionnel). 58% des citoyens estiment que la communication faite par l’Etat, concernant les exploitations minières, est inadéquate. 21% pensent que cette communication existe, mais elle reste insuffisante. En effet, très peu d’entre les citoyens malgaches connaissent les termes d’échanges, les recettes pour l’Administration publique, les avantages pour le peuple malgache, etc. relatifs aux exploitations de ressources minérales. « Seuls les quelques employés embauchés bénéficient de ces projets miniers. On parle d’infrastructures et d’effets d’entraînement, mais il faut croire que ce ne sont que de piètres avantages, par rapport aux richesses exploitées », ont martelé les citoyens interrogés par l’ONG SAHA, en évoquant un sentiment d’être pillés. De leur côté, les représentants de la société civile ont noté que la communauté et les organisations de la société civile restent en position de faiblesse, à cause du flou sur les accords de partenariat entre l’Etat et les compagnies étrangères. « Nous pensons que la corruption est la principale cause de ces problèmes. Le Pays a donc besoin d’un Etat souverain indépendant de l’extérieur, d’une lutte contre la corruption et d’une transparence », a soutenu Mbolatiana Raveloarimina, de l’ONG SAHY, participante au débat public d’hier.
Antsa R.