Que d’épreuves depuis le mois de janvier ! Mais après le passage surprenant des sauterelles sur la Capitale, les nuages ont disparu pour faire place à un soleil de plomb. Au revoir les pulls et les vêtements chauds. Après l’hiver rude, une autre saison pointe son nez. Sèche et chaude. Les épreuves n’ont pas manqué et continuent de faire prendre conscience que mettre en place une nouvelle République après une Transition déboussolée n’est pas de tout repos. L’insécurité, la corruption, la pauvreté et la mauvaise gouvernance au quotidien sont autant de maux invaincus qui font douter de l’avenir les plus vulnérables et les plus pessimistes.
Sur la bonne voie
Le langage des forces de l’ordre est la déstabilisation, devant l’agressivité voire le sadisme des bandits qui volent, pillent, violent et tuent à différents endroits avec des armes de guerre, devant les foyers de tension de grève et de manifestation qui naissent faute d’écoute et de solution adéquate de la part du pouvoir. Ils sont toujours matière à réflexion. En particulier, les cas de la Jirama et d’Air Madagascar à cause de leurs conséquences néfastes sur les abonnées dès lors que les délestages sont accrus pour la première et sur les passagers pour la seconde lorsque les vols sont déroutés de leur destination ou annulés. Ce sont des victimes innocentes au-delà des autres impacts négatifs qui risquent d’aggraver davantage, la situation fragilisée de ces compagnies. L’Etat actionnaire a sa grande part de responsabilité dans les pertes accumulées par ces sociétés et dans l’inefficacité de leur politique de gestion. Les personnels ne font que tirer la sonnette d’alarme pour éviter le naufrage et défendre leur dignité, leurs emplois et leurs sources de revenus. Mais sans abus. Le président de la République a bien fait de rappeler que toute action doit se conformer à la loi parce que personne n’est au dessus des lois, ni les gouvernants, ni les gouvernés. Il a en fait fixé les nouvelles règles du jeu depuis son discours d’investiture. « Ce qui nous est demandé maintenant, c’est une nouvelle ère de responsabilité, une renaissance », disait-il en ajoutant que « notre société a besoin de sécurité, de justice et de croissance». C‘est depuis le mois de janvier dans cet esprit de faire « table rase des pratiques du passé » afin de « viser l’efficacité » que le combat de la nouvelle république est mené. Devant les nombreuses épreuves qui surgissent, il est de longue haleine mais pour la communauté internationale qui est venue en aide pour le retour à la démocratie, le pays est sur la bonne voie.
Zo Rakotoseheno