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lundi, juin 9, 2025
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Bonnes mœurs et modernité : Un grand-écart pour manipuler le peuple  

Actuellement, bon nombre de jeunes malgache remettent en cause leur tradition.  En effet, l’Etat utilise les dictons et adages des ancêtres lorsque cela joue à son avantage. Mais il crie haut et fort la démocratie occidentale quand il se sent ébranlé par les manifestations de rue.  Entre us-et-coutumes et  liberté à l’occidentale, le gouvernement malgache instaure une politique de grand-écart afin de pouvoir manipuler habilement les citoyens lambda  affamés et malades. 

Le “soatoavina”, les  bonnes  mœurs souvent soulevées ces derniers temps sur les ondes et les réseaux sociaux. Combien d’artistes sont censurés soi-disant que leurs œuvres  transgressent les traditions ?  Bon nombre d’événements ont été carrément annulés car les organisateurs ne respectent pas la coutume malgache. La définition de “soatoavina” semble floue pour les citoyens. En fait, c’est une manière de vivre, l’ensemble des usages et des habitudes ou des coutumes particulières de la nation malgache.  En réalité, le gouvernement calque les choses venant de l’extérieur quand ceux-ci sont à son avantage. Téléphérique, “Tanamasoandro”, Colisée à proximité du Rova qui sont de véritables pollutions esthétiques.  Est-ce que le gouvernement a vraiment consulté des spécialistes avant de décider d’élaborer les plans de ces forêts de béton ?  Faut-il rappeler que l’inauguration de la grande maison de la Communication et de la Culture d’Antsiranana a été effectuée un mardi alors que c’était un jour « fady » dans la culture antakarana.  On peut toujours critiquer les autres sans se rendre compte de ce que  l’on fait !  «  Le respect du soatoavina vient des olo-be d’abord, car ils sont des exemples… à suivre », a fait savoir un anthropologue.

Entrave au  développement. Par conséquent, les Malgaches se détachent de leur culture.  Celle-ci n’a pas fait beaucoup avancer la Grande Ile. Certains malgaches considèrent que la tradition malgache est l’un des grands facteurs de la pauvreté. La tradition s’oppose au développement économique. Le développement exige  l’ascension des élites, capable de prendre les choses en main.  Bien entendu, ils sont cultivés, érudits façonnés par les   occidentaux. De leur côté, les gardiens traditionnels souvent hostiles à ces personnages “parfumés” se méfient car leurs intérêts sont effectivement menacés. Mais, au fil du temps, les  ampanjaka et les tangalamena se résignent face à l’administration moderne implantée depuis l’époque de Gallieni.

Dès lors, ils deviennent des marionnettes et perdent leur «  droit de  veto ». Les dirigeants ne les écoutent que lors des campagnes électorales. Parfois, pour asseoir son pouvoir, les chefs traditionnels locaux sont désignés par le gouvernement. Ce n’est pas étonnant que la population ne croit plus à la tradition qui est bafouée par les olo-be eux-mêmes.

Iss Heridiny 

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