Ces premiers jours du mois de janvier sont ceux des présentations de vœux au président de la République. Andry Rajoelina a accueilli les membres des corps constitués et des différentes institutions. Cela a permis de brosser un large tour d’horizon de la situation que traverse le pays.
Bonnes résolutions et prises de décision à venir
C’est une tradition qui est respectée chaque début d’année. Le Chef de l’État reçoit au Palais d’État d’Iavoloha les membres des forces vives de la nation. Il a présenté les grandes lignes de ses actions à venir, mais il a aussi écouté les remarques pertinentes de ses interlocuteurs. Il en a pris bonne note et il a pu s’apercevoir de la complexité de la situation que traverse le pays. Le projet du transport par câble ou téléphérique prête à polémique et est contesté par une grande partie de l’opinion. Mais pour le Chef de l’État, le sujet ne prête plus à discussion, le projet est en cours de réalisation. Les explications qu’il fournit ne peuvent pas être réfutées. En abordant les questions de délestage, il vole au secours de la Jirama qui subit les foudres des consommateurs. Sa descente à Andekaleka n’a pas mis un terme au mécontentement des usagers, mais ses affirmations ont quelque peu tempéré les critiques. L’assurance faite d’un règlement des problèmes d’alimentation du réseau interconnecté d’Antananarivo dans six à huit mois a été notée et permet d’accepter, même de mauvaise grâce, les délestages quotidiens. La rencontre avec les chefs des Églises a permis des échanges courtois, mais très instructifs. Ces derniers ont interpellé le Chef de l’État sur la situation critique traversée par le pays et ont évoqué sans détour les difficultés rencontrées par la population. Les différents acteurs de l’Exécutif qui ont eux aussi présenté leurs vœux ont reçu de nombreuses recommandations du président de la République qui attend d’eux la réalisation de projets de développement au service des Malgaches. La cérémonie des vœux est maintenant terminée. C’est sur le terrain que le pouvoir va devoir agir.
Patrice RABE