Ils sont en tout et pour tout 151, quoique l’effectif soit rarement sinon jamais au grand complet dans les travées de l’Hémicycle, même lors de moments importants comme le vote de la résolution de déchéance et celui de la motion de censure.
Bons comptes, bons élus !
L’absentéisme est un phénomène récurrent à Tsimbazaza où il est peut-être temps d’instituer une carte d’assiduité pour les députés « boursiers » de la République. Et ce, à l’instar de ce qui a …cours – c’est le cas de le dire – à l’Université où les étudiants non assidus voient leurs bourses coupées au niveau de l’agence comptable. En revanche, l’ « accountability » ou redevabilité n’est pas de mise pour les membres de la Chambre basse qui ne pensent pas rendre des comptes à leurs électeurs. Pas plus qu’ils ne se sentent responsables devant leurs électeurs qui sont déboussolés par les pirouettes et retournement de veste des députés qui n’ont pas volé leur appellation de « solombavambahoaka ». Au propre comme au figuré. C’est-à-dire qui parle et …mange à la place du peuple qui les a élus. Ils justifient également, du moins pour une grande partie d’entre eux, le qualificatif de « olomboavidy » collé par le président Zafy Albert aux « olomboafidy » de la première législature de la Troisième République. Un mercantilisme politique qui continue d’être la doctrine à Tsimbazaza où l’on manipule les …chiffres pour faire monter la surenchère sur fond(s) de pacte de responsabilité. Après les Mapar II et III, on assiste aujourd’hui à l’émergence d’une NMP II qui regrouperait 96 députés, selon les sergents recruteurs de la majorité présidentielle, alors que la NMP qui avait voté la résolution de déchéance, dément l’existence de transfert massif durant le mercato. De toute façon, toutes les nouvelles recrues ne pourront pas intégrer la prochaine équipe gouvernementale, même si le fair-play financier n’est pas non plus de mise au sein de la Chambre basse…ment matérielle aux yeux de l’opinion pour qui les bons comptes, font les bons …élus.
R. O