
Apparemment, rien ne marche plus dans le pays avec ses lots de désagréables surprises de jour en jour, pour ne parler que le délestage et voilà encore dans certaines grandes villes, la rationalisation de l’eau qui plus est en pleine saison chaude.
Comme chaque année allant de la période du mois d’octobre à décembre, la majorité de la population de la ville de Miandrivazo rencontre d’énormes difficultés dans l’approvisionnement en eau potable auprès des bornes-fontaines, à cause des débits très faibles. Il faut environ 15 minutes pour remplir un seau d’eau de 10 litres, se plaint cette femme qui ne peut pas faire autre chose et l’approvisionnement est limité à 3 bidons de 20 litres par jour et par ménage. Aussi, ces bornes-fontaines ne fonctionnent que de 7 h du matin à 12 h. Face à cette situation bien souvent embarrassante, d’autres gens se voient obliger de s’approvisionner en eau auprès des domiciles des particuliers en raison de 100Ar le bidon contre 30 Ar dans les bornes-fontaines, ou tout simplement rejoindre le fleuve Mahajilo pour avoir de l’eau dont la potabilité est à craindre.
Suggestions. Selon les renseignements recueillis sur place, l’approvisionnement en eau des bornes-fontaines est géré par une ONG privée. Des suggestions ont été maintes fois adressées à cette ONG, par la population, de capter, toujours sur le fleuve « Mahajilo » une source d’eau plus élevée que celle actuellement pour améliorer le débit. Une suggestion comme tant d’autres qui s’apparentent plus à une goutte d’eau tombée dans la mer. Alors que les maladies diarrhéiques constituent en cette période, dans la ville de Miandrivazo, une préoccupation de santé publique sans parler de l’absentéisme à l’école, du temps perdu par les travailleurs pour aller chercher de l’eau et qui ne profite guère à l’essor de l’économie locale déjà mise en mal par l’insécurité grandissante et dont les efforts risquent de tomber à l’eau. Apparemment rien ne marche plus dans ce pays.
Anastase