
D’après l’ancien Vice-Premier ministre « la Décentralisation effective ne devrait pas être de vains mots.
Botozaza Pierrot n’a pas dérogé à ses habitudes. En effet, à l’occasion de présentation de vœux du Nouvel An, l’ancien vice-premier ministre a invité autour d’un « repas de solidarité » les « raiaman-dreny », les notables et les « Tangalamena » de Toamasina et des districts environnants. Pour cette année, c’était samedi dernier au restaurant « Le Bateau Ivre ». Ils étaient issus de différentes tendances politiques, de différentes couches sociales, voire de différentes confessions à avoir répondu ce samedi à l’invitation, pour ne citer que Lahady Samuel, Jean Jacques Séraphin, Vony Roger et Alain Mahavimbina. Botozaza Pierrot a saisi cette occasion pour plaider en faveur de la région Atsinanana dont fait partie le Grand Port et d’autres régions de Madagascar en revendiquant le développement équilibré des 22 régions de l’île. « La Décentralisation effective ne devrait pas être de vains mots. Avec seulement 5% du budget général de l’Etat, les autres régions de Madagascar, les autres régions ne pourront pas se développer. Il faudra désormais réduire, voire supprimer les inégalités entre les 22 régions de l’île.», estime-t-il. Avant de parler particulièrement du cas de Toamasina : « Toamasina fait partie des régions lésées sur le plan de développement, alors qu’il est le poumon économique de Madagascar grâce notamment à son Port. »
Pas candidat. Toujours ce samedi, mais dans la soirée, c’était au tour des journalistes locaux de se concerter autour du « repas de solidarité » avec l’ancien vice-premier ministre Botozaza Pierrot qui entretenait une solide relation de confiance avec ces gens de la presse tamatavienne. Avant les rencontres avec ces « Olo Be » et ces membres de la presse locale, Botozaza Pierrot s’est rendu vendredi à la CISCO de Toamasina I pour faire don de 8.000 cahiers. Une occasion pour lui de mettre les points sur les « i » : « Ce don n’a rien de connotation politique. Je ne serai pas candidat à la mairie de Toamasina. En tant que fils de Toamasina et citoyen responsable, je ne peux pas croiser les bras devant le fait que certains enfants de Toamasina ne peuvent pas aller à l’école faute des moyens. » A propos des Municipales à Toamasina, deuxième grande ville du pays, des noms d’éventuels candidats circulent déjà, pour ne citer que ceux de Sophie Ratsiraka (fille de l’amiral Didier Ratsiraka), de Marcelle Ratsiraka (épouse de l’actuel ministre des Travaux Publics), de Gervais Rakotoarimanana (ancien maire), d’Alain Mahavimbina (ancien chef de région) qui a organisé samedi dernier une conférence-débat sur le thème « Madagascar, un pays gouverné d’une République à l’autre », et de l’actuel premier vice-PDS de Toamasina qui pourrait être le candidat du parti au pouvoir.
Jean-Claude Steeve/ R. Eugène