
Tout comme les étudiants malgaches en Chine, les boursiers d’Etat au Maroc souffrent à cause de bourses impayés.
Les étudiants malgaches vivent la précarité au quotidien. La réalité est décevante. Il leur arrive de faire 4 km à pied pour se rendre à l’école car la bourse que ces étudiants reçoivent (tous les 2 mois) ne suffit que pour le loyer. « Si nos parents ne peuvent pas envoyer de l’argent, il nous arrive d’être chassés de notre appartement faute de paiement de loyer, de changer d’appartement plus de 10 fois ces 3 dernières années », disent-ils. Les étudiants malgaches du Maroc étant éparpillés dans différentes villes. Malgré l’entraide entre ces étudiants, ne trouver rien à manger est devenu leur quotidien. Ceci peut se prolonger jusqu’à un, deux, trois jours voire une semaine. Ils ont déjà alerté l’Etat mais les réclamations sont restées vaines.
Rappelons qu’un décret a été publié en mars 2012 affirmant qu’« une communication a été faite, relative à l’augmentation du montant de la bourse des étudiants malgaches à l’étranger. Ainsi, il a été décidé de fixer à 650 euros par mois, pour tout cycle d’études, le montant de la bourse de chaque étudiant malgache à l’étranger (France, Canada, Etats-Unis, Chine, Maurice, MAROC et Algérie) ». Promesse qui n’a pas été tenue vu la situation. L’obtention de cette bourse leur permettrait de poursuivre leur cursus dans des conditions plus favorables.
Déception. Contrairement à ce qu’on les a promis, ils vivent difficilement leurs années universitaires. Il était indiqué sur le dossier que les étudiants seront boursiers et de l’Etat Marocain et de l’Etat Malagasy en même temps. « Ces promesses nous ont fait croire que nous allions pouvoir mener nos études à terme », disent-ils. Certains de ces boursiers ont décidé de ne pas attendre l’intervention de l’Etat et de rentrer au pays au lieu de souffrir loin de chez eux.
André José (stagiaire)