
Rien ne va plus pour la boxe malgache dont la dégringolade se poursuit. C’est le constat amer du grand champion des poids plumes qui a régné sans partage de 1985 à 1995.
Dix années de gloire avec cette retentissante victoire aux Jeux de la Bonne Volonté de 1986 (Goodwill Games) à Moscou contre l’américain Tyrone Washington. Sans vouloir revenir sur ces années fastes, Heritovo Rakotomanga dénonce aujourd’hui les maux qui rongent la boxe à Madagascar. « Cela ne marchera jamais tant qu’on a un président malléable et qui dit oui à tout le monde, et plus particulièrement au Comité Olympique Malgache », explique Heritovo Rakotomanga. Et lui de proposer un président qui connaît la boxe comme cela a été le cas avec Harvel. L’autorité de ce dernier ne se discute pas tant sur le plan national qu’international. Il a également su, selon toujours Heritovo, rassembler le petit monde de la boxe. Ce qui ne serait plus le cas aujourd’hui où on a tendance à isoler les boxeurs de Tana. Le président Herimamy Rabarison, qui avait pourtant gravité dans l’entourage du président Harvel Marcellin, aurait dû prendre exemple sur sa manière de gérer cette discipline. « J’ai essayé de recoller les morceaux mais tout le monde s’en est pris à moi, alors j’ai préféré partir, d’autant plus que j’ai des problèmes de mémoire », explique encore ce boxeur du COSFAP qui est à la retraite, donc il n’est plus soumis au droit de réserve propre aux militaires. Cela ne l’empêche pas d’avancer des solutions passant par une réconciliation nationale avant de passer à l’acte. Il propose, entre autres, d’intégrer dans l’encadrement les anciens tel le Morondavien Félice ou celui qui a été avec lui aux Jeux Olympiques de Barcelone 92, à savoir Anicet Rasoanaivo. Mais il reste convaincu que la boxe malgache à encore besoin de l’expérience de Ratovolala Claude.
Clément RABARY