
Le HVM s’est ouvert aux sénateurs désignés, mais a fermé la porte au TIM et au Mapar.
L’élection de Honoré Rakotomanana (président), de Kolo Roger (1er vice-président), de Malot Benoît (2e vice-président), d’Abdirassoul Mourad (Questeur) et de Betiana Bruno (Rapporteur Général) n’a pas été remise en cause. Et ce malgré le fait qu’ils ont été élus sur la base de l’ancien règlement intérieur que la HCC a enterré par sa décision n°16-HCC/D3 du 22 février 2016. Reprenant leur session spéciale hier, les sénateurs, se conformant à leur nouveau règlement intérieur, ont tout de suite procédé à l’élection des autres membres du bureau permanent et des présidents des 7 commissions. Ont été donc élus vice-président pour la province d’Antananarivo Mananjara Andriambololona (HVM), vice-président pour la province de Fianarantsoa Rina Andriamandavy VII (HVM), vice-président pour la province de Mahajanga Ahmad (HVM) et vice-président pour la province d’Antsiranana Amido (HVM). Par ailleurs, l’ancien député Andrianjaka Samson Goulzar (HVM) et l’ancien ministre Brigitte Rasamoelina ont été élus respectivement Questeur II et deuxième Rapporteur Général. L’élection de Brigitte Rasamoelina est le résultat de la politique d’ouverture adoptée par le HVM.
Candidats uniques et d’ouverture. Sur les 7 présidents des Commissions, 3 sont des personnalités d’ouverture, des personnalités qui ont été désignées par le président de la République, mais qui ne sont pas issues du parti au pouvoir. Il s’agit de Rakotoseheno Zo Andriambalo (commission Sociale, culturelle et Communication), Pierrot Rajaonarivelo (commission Relations Internationales) et Olivier Rakotovazaha (commission Juridique, Fonction publique, du Travail et des Lois Sociales). Les autres présidents des commissions sont : Rafidiarison Jean Rémi Gabriel (Finances, Economie et Plan), Rason Vola Hanta (Développement Rural et Infrastructures), Général Rehosevo (Défense et Sécurité) et Thu Jaune Horace Mann (Intérieur, Aménagement du territoire et Décentralisation). Les candidats aux postes des membres du bureau permanent et des présidents des Commissions étaient tous des candidats uniques, et ce malgré le fait que les candidatures étaient ouvertes. Ayant la majorité écrasante et sans appel à l’issue des dernières Sénatoriales, le HVM était la seule entité politique qui a présenté des candidats hier au Palais de Verre d’Anosikely.
Signe avant coureur. Si le parti au pouvoir a adopté une ouverture à l’endroit des sénateurs non HVM désignés par le président de la République, il a fermé la porte aux élus du TIM, du Mapar et des sénateurs indépendants qui sont au total 8 à la Chambre Haute. Quelques jours avant les élections d’hier, la sénatrice TIM Olga Ramalason a dénoncé l’exclusion dont ils font l’objet au Sénat. Elle a même menacé de basculer dans l’opposition officielle si cette exclusion continue. Mais, cette menace a été corrigée 48 heures après par Marc Ravalomanana en personne qui a déclaré que le TIM est prêt à rester dans le gouvernement. Du côté du Mapar d’Andry Rajoelina, le sénateur Lylison René n’a de cesse de dénoncer les pratiques du régime en place sans qu’il ose se déclarer opposant officiel pour la simple raison que la plateforme d’origine envisagerait de marchander sur son éventuelle entrée dans le futur gouvernement. En tout cas, ce qui s’est passé hier au Sénat permet déjà d’anticiper sur la façon dont le futur gouvernement sera formé.
R.Eugène