L’affaire du braquage d’un opérateur de girofle qui aurait été commis à Toamasina la semaine dernière par trois éléments du GSIS provoque actuellement une friction entre la Gendarmerie et la Police. De sources bien informées, la question a été évoquée hier au cours d’une réunion entre les hauts responsables de l’Etat-major Mixte Opérationnel (Emmo). Une réunion pendant laquelle de vives explications auraient eu lieu. La Gendarmerie reprocherait à la Police nationale d’avoir violé le protocole d’accord entre les différentes entités des Forces de l’ordre, stipulant que le secret de l’information doit être respecté pour toutes les affaires impliquant des hommes en treillis ou tout au moins, que leur Corps ne soit pas révélé. Une sorte de « gentlemen’s agreement ». Pour cette affaire, les gendarmes soupçonnent les policiers de la Brigade criminelle en charge de l’enquête d’avoir divulgué à la presse les informations alors que cette enquête est encore en cours. Une accusation qui aurait été rejetée par les responsables de la Police nationale. En effet, il est évident qu’en tant que chasseurs d’infos, les journalistes ont pu découvrir cette affaire en menant leur propre investigation. Face à cette situation, bon nombre d’observateurs soupçonnent les hauts gradés de vouloir étouffer l’affaire afin de relaxer les éléments de la Gendarmerie impliqués dans ce braquage à Toamasina. Quid alors de la déclaration du Premier ministre, le Général Jean Ravelonarivo qui a lancé une mise en garde contre toute intervention et toute corruption au niveau de l’Administration, le jour même de son accession à Mahazoarivo. Face à la recrudescence de l’insécurité, le régime ne devrait accepter aucune tolérance contre les malfaiteurs surtout quand les faits sont commis par des hommes sensés préserver l’ordre et la sécurité et défendre la population contre toute… menace.
Davis R