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jeudi, novembre 28, 2024
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Bras de fer APTH – Logistique Pétrolière : Arrêt des transports de carburant depuis trois jours

La LPSA et l’APTH engagent un rude bras de fer.

Les membres de l’Association Professionnelle des Transporteurs d’Hydrocarbures (APTH) haussent le ton contre la Logistique Pétrolière (LPSA) et dénoncent des pratiques abusives. Cette association réclame la transparence et l’équité.

Il n’y aura pas de pénurie  de carburant. C’est ce qu’ont affirmé les techniciens du secteur, qui soulignent que la continuité de l’approvisionnement figure parmi les engagements de la LPSA, vis-à-vis des autorités publiques. Cette société est pourtant pointée du doigt par les membres de l’APTH, qui ont déclaré aux médias hier à Ivandry, que les chargements de carburants à Toamasina sont suspendus depuis samedi dernier. « Nous ne sommes pas en grève. Nous sommes prêts à travailler. D’ailleurs, nos camions et nos agents sont à Toamasina, prêts pour des chargements immédiats. Cependant, il faut que les règles soient claires. Nous avons une dizaine de camions-citernes qui sont actuellement bloqués à Alarobia, pour transport de carburant hors-norme. Depuis vendredi dernier, nous avons demandé officiellement s’il y a des preuves justifiant que ce problème de qualité a été causé par les transporteurs. Mais il n’y a pas de preuve. Dans notre métier, nous rencontrons d’innombrables problèmes avec la LPSA depuis les 20 dernières années. Nous avons toujours gardé le silence pour l’intérêt de la nation, mais aujourd’hui, nous décidons de les exposer au grand public qui est d’ailleurs concerné », a déclaré Mihamina Ravelonjato, secrétaire exécutif de l’APTH.

Requête

Pour les transporteurs, la qualité du carburant doit être clairement décrite au départ du terminal GRT Toamasina, puis comparée avec la qualité de carburant arrivé à Antananarivo. On pourra ainsi savoir si cette qualité a changé pendant le transport. « Nous avons demandé au LPSA d’adopter cette approche, mais cette société n’a même pas répondu à notre lettre officielle. Un camion-citerne qui ne travaille pas pendant une seule journée cause une grande perte pour le transporteur. Alors imaginez les conséquences de 10 camions bloqués pendant plusieurs jours. Depuis 20 ans, dès qu’il y a le moindre incident, les transporteurs sont toujours considérés comme des voleurs et sont immédiatement tenus responsables. Nos droits et ceux de nos collaborateurs ne sont pas respectés et il n’y a aucune considération du côté humain. Nos gains ne cessent de baisser jusqu’à devenir négatifs, avec l’augmentation des charges engendrée par l’inflation, la dégradation des routes, etc. alors que nos tarifs ne peuvent pas suivre cette tendance. En outre, les normes exigées par LPSA s’alourdissent de jour en jour », ont noté les membres de l’APTH. 

Abus

Selon Niaina Harisoa Clarck, responsable HSSE au sein de l’APTH, il y a des parts de responsabilité de la LPSA, notamment avec les mesures et les contrôles au départ qui ne sont pas convenables. D’après ses dires, les procédures ne cessent de changer et ne respectent pas toujours la loi en vigueur. « En cas d’anomalie constatée après vérification à Antananarivo, le conducteur est toujours tenu responsable, avant toute analyse. Et encore, il faudra ensuite un dépotage au compteur qui induit pourtant une perte pouvant atteindre 300 litres supportée par le conducteur et le transporteur. Puis, il y a l’étalonnage de compteur, qui devrait être fait par un agent assermenté de l’Etat, alors que dans la pratique, c’est la LPSA qui s’en occupe. En d’autres termes, nous subissons d’énormes pertes pour des motifs hors procédures », a martelé le responsable HSSE de l’association. Présents lors de la conférence de presse, les conducteurs ont également évoqué de nombreux problèmes avec la LPSA. « Il y a des compteurs pour mesurer la quantité de carburant au départ, puis à l’arrivée. Mais parfois, on nous parle d’autres paramètres techniques que nous ne connaissons pas, mais qui indiquent que nous avons fait une faute. Nous sommes très vulnérables. En outre, on nous fait parfois entrer au dépotage à 6h du matin, pour ne nous en faire sortir que vers 23h. Même les repas durant cette attente ne sont pas convenables », a indiqué un des conducteurs dans son témoignage. 

Responsabilité

Certes, la LPSA et l’APTH ont intérêt à régler rapidement leurs différends. D’après nos sources, l’OMH (Office Malgache des Hydrocarbures) suit de près cette histoire, bien qu’elle ne concerne pas directement l’Etat. Pour les autorités publiques, l’approvisionnement en carburant doit impérativement être assuré suivant les engagements des acteurs qui opèrent dans le secteur.

Antsa R

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