L’Office Malgache de Propriété Industrielle (OMAPI) continue à faire des efforts de sensibilisation et de formation pour améliorer le système de la protection industrielle à Madagascar
Les inventeurs ne se bousculent pas au portillon pour demander les brevets d’invention et protéger ainsi les résultats de leur recherche. D’après les chiffres communiqués par l’Office Malgache de la Propriété Industrielle (OMAPI) seulement 5 demandes de brevets ont été enregistrées depuis le début de cette année 2014. D’une manière générale, depuis l’ouverture de l’OMAPI en 1994 et jusqu’en 2013, 898 demandes de brevets d’invention ont été reçues. Mais là encore les chiffres sont encore loin d’être encourageants côté national, puisque seulement 20% de ces demandes proviennent des résidents.
Pauvreté. Raison pour laquelle d’ailleurs, Patrick Genin expert en la matière n’a pas hésité à parler de la « pauvreté » de Madagascar en matière de demandes de brevets d’invention. Une pauvreté qui s’explique notamment par la cherté des coûts représentés par les taxes à payer par les demandeurs de brevets d’invention. Mais cette carence s’explique également par les difficultés rencontrées par les demandeurs en matière de rédaction de brevets d’invention. Les potentiels demandeurs n’arrivent pas trop souvent à maîtriser certains détails techniques nécessaires à la qualité de la demande. D’où cette réticence manifeste à le faire. Mais cet obstacle technique va probablement être levé, puisque les demandeurs viennent de bénéficier d’un atelier sur la rédaction des demandes de brevets.
Privilège. Cet atelier qui se tient depuis hier au Colbert pour ne prendre fin que demain est organisé par l’OMAPI en collaboration avec l’Office Mondial de la Propriété Intellectuelle (OMPI) représenté par l’expert Patrick Genin. « L’organisation de cet atelier entre dans le cadre des efforts entrepris pour l’OMAPI pour inciter les chercheurs, inventeurs et autres universitaires à effectuer faire breveter leurs inventions » a expliqué Christian Claude Ravoaraharison Directeur Général de l’OMAPI. Un atelier qui a été demandé par toutes les entités concernées par la demande de brevets, dont les inventeurs, les chercheurs, les universitaires et même les simples particuliers qui ont des inventions à protéger. « Le brevet est un privilège que l’Etat octroie aux inventeurs lesquels doivent rédiger correctement leurs demandes pour obtenir satisfaction » selon l’Expert Patrick Genin.
Résultats positifs. En tout cas, durant les trois jours de cet atelier les participants auront l’occasion de s’adapter aux exigences d’une demande bien rédigée qui garantira des résultats positifs sur le sort des demandes de brevets d’invention. L’occasion nous est offerte, ici, pour nous familiariser avec le système de brevets afin d’initier les participants à la rédaction d’une demande de brevets, à leur faire connaître les différentes informations contenues dans un document de brevet et à leur indiquer comment exploiter un tel document » selon toujours le D.G de l’OMAPI. Faut-il en effet rappeler qu’outre la protection des secrets d’invention, le brevet constitue surtout pour l’inventeur, le meilleur moyen de tirer profit des exclusivités d’exploitation des résultats des recherches. Un outil commercial qui peut être utilisé par l’inventeur si, le cas échéant, il souhaite se mettre en relation avec des financiers pour de potentiels projets industriels par exemple.
R.Edmond