L’avocat sud-africain interpelle les instances internationales sur le blocage au retour au pays de l’ancien président.
Le ton que l’avocat de Marc Ravalomanana a adopté dans ses brèves interviews à la presse locale avant son départ de la Grande Ile vendredi dernier n’est pas celui auquel il a eu recours dans la lettre qu’il a envoyée au secrétaire général du COMESA Sindiso Ngwenya le 15 juin 2014. Dans cette lettre, le juriste sud-africain est plus ferme et plus affirmatif en accusant le président de la République Hery Rajaonarimampianiana de bloquer le retour de l’ancien président. Dans sa lettre, Brian Currin déplore le fait que le chef de l’Etat a ignoré sa demande d’audience lors de son récent passage à Madagascar. L’avocat de Marc Ravalomanana fait savoir au secrétaire général du COMESA les décisions de la communauté internationale de lever toutes les sanctions contre la Grande Ile après le retour à l’ordre constitutionnel. Brian Currin souhaite qu’un « deal » soit contracté dans les plus brefs délais entre le président Hery Rajaonarimampianina et l’ancien président Marc Ravalomanana sur le calendrier du retour au pays de ce dernier.
Mauvaise foi. Pendant que Brian Currin et Manandafy Rakotonirina haussent le ton, les deux principaux intéressés, Hery Rajaonarimampianina et Marc Ravalomanana qui se sont rencontrés à Sandton (Afrique du Sud) en marge de l’investiture du président sud-africain Jacob Zuma, se taisent. Du côté des partisans du président Hery Rajaonarimampianina, on reproche à l’ancien président d’insister sur son retour immédiat alors qu’il incite ses militants à poursuivre leur meeting politique au Magro. Pour le camp du chef de l’Etat, la mauvaise foi de l’ancien président complique la situation. C’est pour cette raison que les deux principaux intéressés n’arrivent pas jusqu’à présent à s’entendre sur l’opportunité du retour.
RAJAOFERA Eugène