Depuis le mois de juin, la population d’Ambatolampy-Vohitsara, dans la commune rurale d’Ambaninony Brickaville, vit dans la terreur. En effet, un projet d’exploitation de mine de graphite mené par la société canadienne DNI Metals Inc, actuellement en phase d’exploration pour un délai de six mois sème la panique générale au sein des habitants, essentiellement paysans. Pour le démarrage des travaux, ces derniers ont été obligés d’évacuer leur terre, soit par force, soit pour une compensation humiliante d’à peine 30 000 ariary l’héctare.
Dans l’objectif de constater de visu les réalités, une équipe de journalistes a effectué une descente sur terrain, la semaine dernière. Une fois arrivés sur le site, les journalistes se sont mis au travail tandis qu’un groupe d’hommes en treillis et armés a débarqué à bord d’une 4×4 et envahi le terrain. Sans doute dans l’objectif d’intimider les chasseurs d’information. Intimidation qui est le lot quotidien de la population de cette bourgade enclavée, située à 32 kilomètre à l’Est de Brickaville sur la RN2, en fait un régime quotidien. « Nous opposant à l’accaparement de leur terrain, nous vivons sous plusieurs formes de menace. Des responsables malgaches au sein de DNI Metals, parmi lesquels une personne qui se dit conseiller du Premier ministre nous ordonnent de ne diffuser aucune information sur cette exploitation », rapporte un habitant.
Face à cette contestation de la part des habitants, la consultation publique sur cette affaire prévue ce mardi 26 septembre, a été remise en cause. Les habitants qui affirment avoir vécu dans la localité depuis des générations et ne savent pas où aller ».
T.M