
« La famille, levier du développement durable ». Le thème est, depuis hier, au centre de toutes les attentions dans le cadre d’une manifestation organisée par le BUCAS à Antanimena.
La famille, élément-clé du développement durable. Le BUCAS (Bureau de Coordination des Actions Sociales), une structure appartenant à l’église catholique et qui intervient dans le diocèse d’Antananarivo, en est intimement convaincu. Il le démontre, une fois encore, dans le cadre d’une manifestation, dont l’objectif est de sensibiliser le public sur l’importance de la famille dans la promotion du développement durable. Depuis hier, il tient dans ses locaux à Antanimena, une série de manifestations dédiées à la famille et surtout à l’agriculture familiale, cette année 2014 étant l’année internationale de l’agriculture familiale et, par ailleurs, consacrée année de la famille au sein de l’ECAR. Ces manifestations se veulent surtout être un espace de débats autour des enjeux que représente l’agriculture familiale dans le développement. « La famille, et c’est d’autant plus vrai dans le contexte malgache, constitue l’essentiel de la force de travail, et les activités agricoles familiales représentent un élément majeur dans la sécurité alimentaire », explique Lanto Andriamamonjy, coordinateur du BUCAS, non sans souligner la grande responsabilité de la famille dans les grands défis actuels en matière d’environnement.
Axes stratégiques. Ce n’est guère une surprise, la famille se trouve aujourd’hui confrontée à des problèmes de dislocation et de pauvreté. Selon une étude menée sur le sujet, les familles en difficulté, souvent monoparentales, vivent de petits boulots et de travail à temps partiel. A Antananarivo, elles gagnent entre Ar 800 et Ar 5000 par jour. La majorité consacre la plus grande partie de son budget à l’alimentation. Nombre de familles ne peuvent pourtant consacrer au repas de midi pour chaque enfant scolarisé, qu’entre Ar 100 et Ar 200 par jour ! Quant aux autres besoins, tout aussi fondamentaux, ils ne sont quasiment pas couverts. Autant de raisons pour le BUCAS de se consacrer davantage à la famille dans ses activités futures. Aussi y axera-t-il ses actions pour les trois prochaines années. Un choix qui s’oriente vers trois axes stratégiques, à savoir la sécurité alimentaire et la prise en charge de l’environnement par la famille : l’économie de ménage et la réinsertion à l’emploi, surtout en cette période d’après-après, et enfin l’éducation des adultes à la participation citoyenne, qui a observé ces dernières années, une sérieuse de dégradation. Les débats de ce jour y seront justement consacrés. « Famille, économie de ménage et les problèmes de l’emploi » avec des témoignages de familles vulnérables et de jeunes formés dans les centres sociaux, à partir de 8h30 et la « Problématique de la participation citoyenne », avec le témoignage d’un député, à partir de 10h30.
Hanitra R.