Comme il a été connu la semaine dernière que le budget de l’Etat impacte peu sur les secteurs sociaux, le CCOC ou Collectif des Citoyens et des Organisations Citoyennes ne cesse d’interpeller. En effet, des statistiques ont plu et mettent toutes en exergue l’urgence et la priorisation de financer ces secteurs. Selon Rafiringason Rigobert, un consultant auprès du CCOC, le volet santé – par exemple – nécessite, sur une période de cinq ans (2015-2020), un besoin réel de 4 871,69 milliards d’Ariary suivant le scenario du PDSS ou Plan de Développement du Secteur Sanitaire. Il en a conclu que « les objectifs de ce PDSS ne seront pas atteints » dans la mesure où « le budget requis dans cette tendance la moins élevée s’élève à au moins trois fois le budget programmé dans le Cadre de Dépenses à Moyen Terme prévu par la Loi de Finances 2017, concernant la part qui devrait revenir à l’Etat ». De surcroît, le budget alloué aux secteurs sociaux régresse annuellement, toujours d’après le CCOC.
Volonté étatique. Le CCOC a donc réaffirmé que les secteurs sociaux devraient être reconsidérés. « Nous en avons parlé avec le ministère des Finances et du Budget. Nous avons demandé à ce que la société civile prenne part considérablement à l’élaboration du budget pour que nous puissions indiquer le montant à allouer aux secteurs sociaux », a fait savoir Ony Radera, secrétaire générale du CCOC, en estimant que « cela devrait s’élever de 15 à 20% du budget ». Reste à savoir si durant la période de l’élaboration du budget 2018, primo, les recommandations du CCOC seront entendues ; si, secundo, ce dernier sera consulté et si, tertio, le Parlement n’aura pas à recourir « systématiquement » à la Loi de Finances Rectificative. Et pourtant, cela ne devrait pas être difficile à réaliser car « il suffit juste de la volonté étatique », déduit Ony Radera.
Recueillis par Aina Bovel