
Le budget participatif (BP) rend effectif la participation citoyenne dans les prises de décision politico-économiques. Par ailleurs, de par la bonne gouvernance qui en découle, il favorise le développement local à long terme.
Introduit à Madagascar en 2004 suite à l’initiative de la commune d’Ambalavao Atsimondrano, le budget participatif est actuellement appliqué par 221 sur les 1 695 existant à Madagascar. Ce chiffre démontre que le processus ne fait encore que commencer à Madagascar, mais les premiers résultats sont quand même encourageants. En 2014 par exemple, 184 communes ayant appliqué le processus ont décidé d’un commun accord de créer un réseau. Ce dernier a été reconnu comme étant le plus grand réseau du budget participatif en Afrique, en mai 2016 lors de la seizième conférence de l’OIDP (Organisation internationale pour la promotion de la démocratie participative). Dans la foulée, des communes malgaches, comme Ambalavao Atsimondrano et Ampasy Nahampoana Anosy ont ravi le prix OIDP sur la bonne pratique et la participation citoyenne.
Capitalisation. Les débuts du BP à Madagascar sont donc plus ou moins prometteurs. Ces résultats ont donc été capitalisés pour une meilleure pratique de ce processus. Ce fut chose faite à travers l’atelier de restitution des résultats de la capitalisation des expériences budget participatif à Madagascar, qui s’est achevé le 23 juin. Suite à cet atelier, un document capitalisant les acquis du processus BP est actuellement en cours de rédaction pour permettre aux communes l’ayant déjà entamé d’améliorer le leur et à d’autres ne l’ayant pas encore adopté, de l’intégrer peu à peu dans la gestion de leurs communes. Notons que le projet ProDéCID de la Coopération allemande et le MID (Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation) accompagnent les communes dans cette transition vers le BP, pour un Etat de droit et une démocratie plus « effectifs ».
Luz R.R