On croyait que les redressements fiscaux abusifs étaient l’apanage de la Transition. Un régime issu d’un coup d’Etat qui, faute de financements extérieurs s’acharnait sur les entreprises en leur faisant payer plus qu’il ne fallait. Apparemment non puisque le régime Rajaonarimampianina Hery, l’ancien grand argentier devenu président de la République semble avoir pris goût à cet argent facile pompé aux entreprises qui sont encore et toujours le gros des contribuables. Bon nombre d’entreprises se plaignent actuellement des redressements fiscaux abusifs dont elles sont victimes.
Cette situation constitue, en tout cas la preuve que l’Etat a encore des problèmes de trésorerie. Ce qui est tout à fait normal dans la mesure où les aides budgétaires, émanant notamment du FMI ne sont pas encore débloquées. En tout cas, l’on craint dans le milieu financier que si ces problèmes de trésorerie persistent, l’Etat ne puisse plus faire face à ses obligations vis-à-vis de ses fournisseurs et que surtout, les entreprises en arrivent à fermer leurs portes à cause du harcèlement fiscal. A moins que l’Etat actuel qui a l’avantage d’être issu d’une élection reconnue aussi bien sur le plan local qu’international n’ait recours au système traditionnel de financement interne comme les emprunts sur bons du trésor par adjudication, par exemple.
R.Edmond