
Les bulletins nuls et blancs sont différents quoique politiquement les deux catégories puissent être assimilées à un vote de contestation ou à une autre forme de « ni…, ni… » de la part des électeurs qui ne se sont pas abstenus d’aller voter mais ont pris la peine de se rendre aux urnes. D’après le projet de loi organique relative à l’élection du président de la République, « si une enveloppe contient plusieurs bulletins, le vote est nul. Sont par ailleurs considérés comme nuls, les bulletins sur lesquels les votants se sont fait connaître ; les bulletins retrouvés dans l’urne sans enveloppe ou dans des enveloppes non réglementaires ; les bulletins ou enveloppes portant des signes intérieurs ou extérieurs de reconnaissance ; les bulletins non règlementaires ». Les bulletins nuls ne sont pas considérés comme suffrages exprimés lors du dépouillement.
Au hasard. Quant aux bulletins blancs, ils sont décomptés séparément mais n’entrent pas non plus en compte pour la détermination des suffrages exprimés, mais il en est fait spécialement mention dans les résultats des scrutins. Une enveloppe ne contenant aucun bulletin est assimilée à un bulletin blanc. A propos d’enveloppes, lorsque leur nombre dans l’urne est supérieur au nombre des émargements correspondants, il y a lieu de retrancher au hasard un nombre d’enveloppes égal à l’excédent constaté. Une opération de retranchement aléatoire qui risque de léser certains candidats et de favoriser d’autres. Tout particulièrement au second tour où l’issue du scrutin peut se jouer à quelques voix près. Et « en cas d’égalité des voix, est proclamé élu le candidat le plus âgé ».
Recueillis par R. O