250 voitures d’occasion. Pas une de plus ni une de moins. Des véhicules de plus de 10 à 15 ans qui devraient être détruites par on ne sait quel procédé si ce n’est par le système G ou le « ady gasy ».
Ca passe ou ça casse !
L’intérieur sent encore l’Europe. Bon nombre de ces voitures qui viennent du Vieux Continent ne font pas leur âge. A 10 ou 15 ans, elles tiennent toujours la route comme le gros du parc automobile malgache dont la moyenne d’âge n’a d’égal que l’espérance de vie. D’ailleurs, la plupart d’entre elles roulaient encore sur les routes de France, de Belgique et de La Réunion avant d’être destinées à l’export. Parfois sans contrôle technique quoique leur état soit sans commune mesure avec ce qu’on voit chez nous, devant les centres de visite technique. Se pose alors la question de l’opportunité du texte réglementaire qui ordonne la destruction de ces véhicules débarqués dans la Grande Ile où rien ne se perd, tout se récupère. Même dans les pays de leur provenance, les véhicules sont recyclés presque à 98%. Les produits polluants comme l’huile, le carburant et la batterie sont retirés. Le moteur est désossé, les différents métaux sont triés, mais aussi et surtout, les pièces en bon état sont revendues. Faute de pouvoir acheter des pièces d’origine constructeur, les automobilistes se rabattent d’ailleurs sur les occasions qui sont plus fiables que les sous licence ou les contrefaçons. Pourquoi l’Etat autorise-t-il l’importation des pièces « made in ceci » ou « made in cela » s’il se soucie vraiment de la sécurité tel qu’il le soutient à propos de ces véhicules de plus de 10 à 15 ans pour qui ça passe ou ça casse ? Au demeurant, on se demande par quel procédé les pouvoirs publics comptent détruire les 250 voitures en question car il n’y a pas chez nous de casse ou recycleur auto où elles pourront être écrasées et broyées. Même les brocanteurs de Toamasina ne voudront pas des carcasses de ces voitures « condamnées à mort », fussent leurs stands installés en face du cimetière de la ville.
R.O