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lundi, juin 2, 2025
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Mouvance présidentielle : Cacophonie interne

Le camp présidentiel traverse une zone de turbulences. Ces derniers jours, plusieurs sorties publiques de personnalités issues de la majorité ont mis en lumière des tensions internes, suggérant un malaise latent au sein de la famille politique du président de la République.

C’est d’abord la sénatrice Lalatiana Rakotondrazafy, présidente du parti Freedom, qui a jeté un pavé dans la mare en pleine visite présidentielle à Dubaï. Alors que le chef de l’État dirigeait une importante délégation gouvernementale et économique pour assister au Forum d’affaires Dubaï–Madagascar, les 27 et 28 mai derniers, et que la photo de la secrétaire d’Etat chargé de la Souveraineté alimentaire, Tahian’Ny Avo Razanamahefa, en visite en Israël circulait sur les réseaux sociaux, la sénatrice a publié un message laconique sur son compte Facebook. « Les visites et les déplacements ne sont pas des résultats. Ce qui me préoccupe, c’est de voir le président freiné par l’inertie de certains de ses collaborateurs. » Un message à peine voilé, perçu par beaucoup comme une pique envers des responsables en mission. La publication a rapidement enflammé la toile. Hasina Landry Razafindrakoto, directeur de cabinet au ministère des Transports et cadre du parti TGV, habituellement discret, a lui aussi réagi via un post sur Facebook, critiquant ceux qui « exhibent leurs photos en mode touriste alors qu’ils sont en mission officielle ». Bien que rapidement effacé, le message n’est pas passé inaperçu. Il coïncidait, lui aussi, avec le déplacement de la délégation présidentielle à Dubaï.

Incapables

Ces prises de parole inattendues, venant de figures de la majorité présidentielle, ont créé de vives réactions dans l’opinion publique. Il est rare de voir des membres du pouvoir se livrer à de telles critiques ouvertes, signe que des tensions jusque-là contenues commencent à éclater au grand jour. L’opposante Fanirisoa Ernaivo n’a pas manqué de réagir à ces publications, les relayant sur la toile. Dans la foulée, Naivo Raholdina, député du Ve arrondissement de la capitale et connu pour son franc-parler, a enfoncé le clou. Il a vivement dénoncé la gestion de la crise de l’eau et de l’électricité dans la capitale, allant jusqu’à interpeller les responsables concernés. « Osez démissionner si vous vous sentez incapables de gérer la situation », a-t-il lancé, visiblement excédé.

L’ambiance est donc loin d’être à l’unité dans les rangs présidentiels. La semaine dernière, le président de l’Assemblée nationale, Justin Tokely, en déplacement à Nosy Be, a laissé entendre que certaines langues se délient à Tsimbazaza. Il a toutefois démenti l’existence d’un projet de motion de censure évoqué en coulisses à Tsimbazaza. Mais le simple fait que cette rumeur ait circulé témoigne de l’état de fébrilité qui règne actuellement dans les sphères du pouvoir. Alors que Andry Rajoelina poursuit ses tournées, son camp semble menacé de l’intérieur. Ces sorties, aussi isolées soient-elles, amènent de plus en plus à s’interroger : le vernis de l’unité présidentielle commencerait-il à se fissurer ?

Rija R.

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2 Commentaires

  1. Commenter :le bateau coule…nefa prezdan mbola ts nanolotra izay ho RELEVE handimby anaz,samy te ho….daolo,sam te hisolelakisme sy dedakisme nefa tao ts nahavita na in na in akory,le karma existe e,et l’histoire est une eternel recommencment wa.

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