Le prochain café-histoire au Musée de la Photographie Anjohy sera intitulé « Alphonse Mortages et l’or de l’Andavakoera » par Alexandre Audard le 13 août à 9 h. « En lien avec l’exposition … « Or, Volamena, Gold », ce café-histoire se propose de questionner en profondeur le récit des multiples vies de Papa Volamena au prisme du mythe de l’or malgache et de l’esprit « d’aventure » propres à la construction des empires coloniaux », annoncent les organisateurs.
Andavakoera a été l’El Dorado des colons français. Les associés Alphonse Mortages et Grignon en faisaient partie. À une époque où aucun Malgache n’était propriétaire d’une seule once de terre aurifère. Une étude d’antan a confirmé l’énorme potentiel de la région par rapport aux autres à Madagascar. Jusqu’à atteindre le tiers de la production du pays à un certain temps. Pour ce qui est d’aujourd’hui, Alexandre Audard pourrait sans doute y répondre.
Si l’exposé va se focaliser sur le personnage d’Alphonse Mortages, il ne faut pas oublier que celui-ci était associé à Grignon, qui était le propriétaire d’un prolifique rizerie à Antsiranana. Il produisait 1 500 tonnes de paddy l’année. C’est en 1906 que les deux colons ont commencé à exploiter le site d’Andavakoera. Par exemple, le site de Ranomafana produisait 60 kilos par mois. Pourtant, l’exploitation rassemblait sept postes.
Selon les études, ils pouvaient produire une tonne d’or par an. La direction de cet or n’allait bien sûr pas chez les ménages malgaches. Il ne serait pas étonnant de les voir dans les banques nationales françaises. Sans doute, ils y sont jusqu’à maintenant. Cela reste tout de même à vérifier. « Alphonse Mortages et l’or de l’Andavakoera » est aussi une manière pour connaître l’aspect économique de la relation historique qui unit Madagascar et la France.
Recueillis par Maminirina Rado