
Dans le cadre de la vingt-et-unième édition du Café-histoire au Musée de la Photographie à Anjohy, l’historienne Pauline Monginot parlera de la peinture malgache. Un rendez-vous culturel à ne pas manquer ce jour dès 10h, dans une ambiance toujours aussi conviviale.
Formée en histoire de l’art et archéologie puis en Histoire de l’Afrique, Pauline Monginot a soutenu un mémoire de Master consacré à l’école des Beaux-arts de Tananarive (1922 – 1940). En 2019, elle soutient sa thèse de doctorat intitulée Artiste ou mpanakanto ? Construction sociale et stylistique de la figure du peintre dans les villes des Hautes Terres malgaches. Dans son travail, elle se pose la question sur la place de l’art dans la société malgache, que ce soit sur le plan économique (marché de l’art) ou patrimonial.
La deuxième moitié du XXe siècle, une période charnière. Introduite à la cour royale en 1826 par les Européens, la peinture connaît un début timide avant de trouver petit à petit sa place auprès de la haute société tananarivienne. Avant d’être adoptée par les artistes de la capitale, la peinture se collectionne. Elle représente le désir d’une modernité occidentale et reste l’apanage des gens aisés. Dans les années 1880, quelques Malgaches sont progressivement formés par des artistes-peintres européens. Cependant, la capitale reste la zone d’influence de la peinture. Elle devient un enjeu de définition des identités et des hiérarchies sociales.
Ce Café-histoire est une invitation, à chaque participant, de découvrir un peu plus l’histoire de la peinture et de quelques peintres malgaches. D’autres informations tout aussi enrichissantes sur le sujet seront livrées par Pauline Monginot lors de cette rencontre. Une habituelle séance de partage et de questions-réponses clôturera son intervention.
Iss Heridiny