Si 25 % à 30 % des patients reçus au Centre d’Appareillage de Madagascar (CAM) sont des cas de pied-bot – une déformation congénitale du pied – des nourrissons, les séquelles laissées par les accidents de la route, représentent également une proportion non négligeable des patients pris en charge dans cet établissement où environ 6 000 personnes sont reçues en consultation chaque année. « Des accidents de deux roues, notamment, dont sont victimes de nombreux jeunes et dont les séquelles sont souvent graves, malheureusement », confie le directeur du CAM, le Dr Mamy Andrianaly. En effet, les dégâts dus aux accidents de moto peuvent, dans bien des cas, atteindre les fonctions motrices des victimes, les privant d’une partie ou entièrement, de l’usage de leurs membres ou d’une autre partie de leur corps. Les chocs subis lors des accidents de deux roues sont, en effet, extrêmement violents, et davantage en cas de vitesse excessive. Si les victimes, souvent jeunes, n’y perdent pas la vie, elles se retrouvent handicapées. Seule une partie d’entre elles retrouvent entièrement leurs capacités motrices d’avant leur accident. Bref, des vies qui, à défaut de s’arrêter, doivent s’adapter à un nouveau un changement aussi brusque que douloureux.
Hanitra R.