Les dirigeants religieux demandent aux protagonistes politiques d’avoir de la retenue.
Les quatre chefs d’église du FFKM sortent de leur mutisme six jours après le début de la campagne électorale pour les Communales du 31 juillet. Dans leur message, les dirigeants religieux demandent aux protagonistes politiques d’arrêter les provocations et d’agir en faveur d’un vrai apaisement à travers le dialogue et l’écoute. Ils demandent également à tous les citoyens malgaches de prendre les responsabilités y afférentes. « Qu’ils soient au pouvoir ou non, qu’ils prennent les dispositions permettant de parvenir à cet apaisement et au « Fihavanana », conditions sine qua non du développement réel et harmonieux. », souhaite le Conseil des églises chrétiennes de Madagascar. Le FFKM reste convaincu que le dialogue est la seule voie menant vers la cohésion et l’amélioration de la situation quotidienne des Malgaches.
Résolutions. Les Lala Rasendrahasina (FJKM), Rakoto Endor Modeste (FLM), Odon Marie Arsène Razanakolona (Ekar), et Ranarivelo Samoela Jaona (EEM) interpellent cependant les dirigeants sur les autres priorités dont la concrétisation de leurs promesses pour que des progrès palpables et continus soient ressentis par le peuple malgache. Pour certains observateurs, le FFKM fait là allusion aux résolutions que le président de la République Hery Rajaonarimampianina a signées à l’issue des assises nationales de réconciliation au Cci Ivato. Ces résolutions prévoient entre autres la mise en place du CFM ou Comité du « Fampihavanana » Malgache et le « remaniement » ou le changement des Institutions en place. Et ce, malgré le fait que dans sa décision relative à la mise en accusation du président de la République par les députés frondeurs, la HCC, en rejetant cette mise en accusation, souligne que les Institutions actuelles continuent de fonctionner et d’œuvrer en faveur d’un pacte de responsabilité.
Actes de déstabilisation. Outre celui du Conseil des églises, un autre appel a été lancé hier. Effectué par le Premier ministre Jean Ravelonarivo à Mahazoarivo, cet appel est plutôt pour le respect de l’Etat de droit avant, pendant et après les Communales du 31 juillet. Le chef du gouvernement a laissé entendre que tout le monde doit se plier aux résultats de ces élections. En tout cas, ces appels à l’apaisement et au respect de l’Etat de droit ne sont pas fortuits. Des indiscrétions ont permis de savoir que certains politiciens se préparent actuellement à perpétrer des actes de déstabilisation pour contester les résultats des Communales.
Recueillis par R. Eugène
