La première semaine de la campagne pour les élections législatives du 29 mai s’est écoulée hier. Les grandes lignes des programmes de la majorité des candidats restent inconnues par le grand public.
À moins de 14 jours de la date du scrutin, les électeurs semblent indifférents par rapport aux agitations politiques engendrées par la campagne électorale. En dehors de quelques candidats qui essaient d’expliquer leur programme, cette première semaine de propagandes se résume à des moments d’exhibition durant lesquels les candidats font la course au nombre d’affiches déposées ou aux sonorisations qui font le plus grand bruit. Aucun débat de fond n’est engagé jusque-là alors que certains sujets méritent d’être mis sur le tapis, si les candidats s’intéressent vraiment aux intérêts de leurs électeurs.
Spectacles. Certains candidats à la députation ne savent même pas ce qu’on attend d’un député. Avec leurs promesses, ils risquent d’induire en erreur les électeurs. À défaut d’un programme bien structuré, certains d’entre eux se hasardent à promettre des actions qui ne relèvent pas du pouvoir législatif. En tout cas, avec le problème de l’insécurité, du délestage, de la baisse du pouvoir d’achat, de la généralisation de la corruption ou encore de l’appauvrissement de la majorité des Malgaches, un véritable débat devrait être engagé sur les lois que ces futurs députés comptent proposer à la prochaine législature. En attendant, les électeurs peuvent profiter des spectacles gratuits et des « gratins de la politique » qui se donnent en spectacle.
Programmes. Les enjeux de ce scrutin font d’ailleurs en sorte que les poids lourds de la politique entrent en jeu. L’omniprésence, indirectement, du président de la République mais aussi des différents leaders de l’opposition durant cette campagne montre, une fois de plus, que les élections restent une affaire de personne et non pas d’idées ni de programmes. Non seulement les candidats, du pouvoir ou de l’opposition, se cachent derrière l’image de leurs leaders, mais ceux-ci se comportent comme s’ils étaient en campagne. Tout semble dire que même s’ils ont déjà dépassé l’âge de l’adolescence, en politique, ils ne peuvent pas encore s’affranchir de leurs parents politiques.
Julien R.
La corruption électorale est flagrante et Rainilainga s’y adonne hypocritement avec son statut . Il faut voir du côté des » voavidy vola » surtout le cirque …