» Une véritable réforme du secteur éducation est primordiale « . C’est ce qu’a déclaré hier le président Andry Rajoelina. Selon ses dires, » ce domaine a besoin d’un changement à grande échelle, concret, mais surtout rapide « .
Le chef de l’Etat reste convaincu que l’éducation représente la pierre angulaire du développement d’un pays. D’où les nombreux projets de réforme et de changement apportés actuellement au niveau du ministère de l’Education nationale, conformément au velirano n°4 qui consiste à promouvoir l’accès à l’éducation pour tous. Hier, le président Andry Rajoelina a lancé lors d’une cérémonie qui s’est tenue au Palais d’Etat d’Iavoloha, le Programme national des cantines scolaires. La mise en œuvre de ce projet est assurée par l’Etat Malagasy, en collaboration avec les partenaires techniques et financiers. L’objectif est d’améliorer la santé, l’épanouissement et le bien-être des élèves malgaches au niveau des établissements scolaires publics dans toute l’île. 18 milliards d’ariary. C’est le budget que l’Etat Malagasy va allouer pour financer l’implantation des cantines scolaires au niveau des EPP, CEG et lycées publics à travers le pays. Quant au nombre des élèves bénéficiaires, il va connaître une augmentation de 5% par rapport à l’année dernière, passant de 103 442 à 525 524 enfants à travers Madagascar.
Traitements particuliers. En effet, d’après les explications, 1 064 établissements scolaires bénéficieront de cantines scolaires. 43 districts, répartis dans 17 régions de Madagascar sont concernés par le Programme national de cantines scolaires. Les élèves des régions Anosy et Androy, victimes du kere et de la malnutrition, vont bénéficier d’un traitement particulier avec 866 écoles dans l’Anosy, en raison de 198 696 élèves bénéficiaires, et 389 établissements pour 125 824 enfants dans l’Androy. La phase pilote de ce projet a débuté en 2020. D’après le numéro Un d’Iavoloha, les résultats étaient déjà éloquents l’année dernière. Cette fois-ci, à la demande du président Andry Rajoelina, la gestion des budgets relatifs aux cantines scolaires va désormais être confiée aux associations des parents d’élèves. Auparavant, c’était l’Administration centrale qui assurait l’acheminement des produits vers les régions et les districts. Les frais des transports ont entraîné une augmentation considérable du coût. En outre, d’après les responsables, l’ancienne démarche a également favorisé la corruption et les détournements. Pour une meilleure gestion du projet, le chef de l’Etat a demandé à ce que la gestion des cantines scolaires soit confiée aux autorités locales et aux parents d’élèves. L’argent sera versé directement dans la caisse des communes, a-t-on annoncé.
Pour éviter la gabegie. Cette démarche donnera aussi des débouchés aux producteurs locaux. Désormais, le coût d’un repas pour un enfant est estimé entre 214 à 577 ariary contre 688 ariary lors de la première phase du projet en 2020. Le chef de l’Etat a toutefois tenu à rassurer que pour éviter la gabegie, les cantines scolaires se feront dans le respect total et strict des principes des marchés publics et de la procédure normale de contrôle du budget de l’Etat. “Notre objectif est d’augmenter le taux de scolarisation, de réduire le taux d’abandon, et de renforcer la responsabilisation des parents dans l’éducation de leurs enfants”, a soutenu le chef de l’Etat. La ministre de l’Education nationale, Marie Michelle Sahondrarimalala, les représentants des partenaires techniques et financiers, des élus, ainsi que des représentants des élèves des écoles publiques, ont assisté à cette cérémonie de signature de l’engagement de l’Etat au Programme national des cantines scolaires.
Davis R.
