
Le Programme Alimentaire Mondiale à Madagascar entend pouvoir nourrir 200 000 enfants dans le Sud cette année.
L’annonce a été faite sur la page Facebook officielle de la branche malagasy du Programme Alimentaire Mondial. Un besoin financier sans qui, les écoliers du Sud ne pourraient continuer à fréquenter les établissements scolaires. Un fait qui n’est pas nouveau dans cette partie du Sud où la malnutrition fait des milliers de victimes chaque année et où la rareté de la nourriture constitue l’un des premiers facteurs de décrochement scolaire. En effet, pour de nombreux districts du Sud du pays, la scolarisation des enfants est tributaire du besoin primaire qu’est la nourriture. Les nourritures auprès des cantines scolaires constituent l’une des premières raisons qui poussent les enfants à aller à l’école. Comme l’a fait un chef Cisco de Betioky-Sud lors d’une descente sur terrain effectuée au mois de décembre 2019 : “ Le taux de scolarisation est plutôt élevé dans les écoles disposant de cantine scolaire. Ce qui n’est pas le cas dans les autres établissements privés desdites cantines”.
Désastreuse. Resterait la situation de l’insécurité alimentaire si l’on s’en tient au Programme Alimentaire Mondial Madagascar dans un article retraçant les opérations du PAM dans les régions du Sud en réponse à la dernière période de soudure. Ainsi “ sur les 1,6 million de personnes qui resteront en situation d’insécurité alimentaire au cours de la prochaine période de soudure, 554. 000 auront un besoin urgent d’une aide alimentaire. On estime que près de 120.000 enfants souffriront de malnutrition aiguë”, rapporte le PAM. Ledit article faisant également savoir que 400. 000 personnes vulnérables et en situation d’insécurité alimentaire, ont bénéficié d’une aide alimentaire et nutritionnelle vitale de la part du PAM. Pour en revenir aux besoins en cantines scolaires, il est tout à fait compréhensible que les enfants ne veulent pas aller à l’école lorsqu’ils ont faim. Comment pourrait-on, en effet, retenir les connaissances avec le ventre vide ? La faim étant présente dans ces parties du pays, la situation renvoie à la citation malagasy « raha noana ny kibo, mivezivezy ny fanahy ».
José Belalahy