« Le soir même du décès de l’officier de la gendarmerie Rafalihery Andriantiana, une personne a pénétré dans son domicile. Il a refusé d’y sortir malgré la sommation des éléments en faction, ce soir-là. Il a fallu jeter une grenade lacrymogène à l’intérieur du bâtiment. A sa sortie, il a encore essayé de prendre la fuite. Les éléments des forces de l’ordre ont été contraints de tirer sur lui. Il a été abattu par la suite.» a déclaré le Chef de l’Etat Major Général de l’Armée Malagasy (CEMGAM) durant l’arrivée du corps du capitaine Rafalihery Andriantiana dans la capitale hier. La même source a indiqué que l’officier en question n’est pas décédé durant un affrontement avec les « dahalo », comme rapporté durant le début de cette semaine. « Il a reçu un appel indiquant un conflit entre des groupes de personnes. Il était venu voir la situation et c’est dans ce contexte qu’il a trouvé la mort. Nous sommes en train de tout vérifier et une enquête est déjà en cours » a rapporté le CEMGAM. D’autres sources proches des forces de l’ordre ont indiqué que durant l’assaut, il n’y avait aucun réseau téléphonique disponible. Ces sources soutiennent le fait que le capitaine Rafalihery Andriantiana et ses hommes sont tombés dans un véritable guet-apens, c’est-à-dire que le coup aurait été bien préparé. Pourquoi a-t-on voulu sa peau ? C’est la question qu’on peut se poser, puisque la thèse du meurtre commence à être envisagée. Il est à rappeler que ce jeune officier supérieur est le commandant de compagnie de la gendarmerie de Betroka, une localité qualifiée zone rouge en matière de vols de bovidés. Autant de zones d’ombre que les enquêteurs auront à élucider et rapidement. Rien que le fait qu’un individu aurait pu pénétrer dans une caserne, de surcroît, dans le domicile du commandant de compagnie, mérite d’être clairement expliqué.
D.R
