Une trentaine de techniciens issus des différents ministères tels que l’Environnement, le Tourisme, la Planification, l’Agriculture, l’aménagement du Territoire et la Pêche suivent une formation prodiguée par le programme de biodiversité au sein de la Commission de l’Océan Indien dans le cadre d’un atelier sur la comptabilisation du capital naturel qui s’est tenu hier au DLC à Anosy. « Cela fait suite à une feuille de route que toutes les parties prenantes se sont fixées en novembre 2015. En fait, une comptabilité éco-systémique des ressources naturelles exploitées s’impose pour assurer un développement durable », a expliqué José Rakotomanjaka, expert économiste au sein de ce programme de biodiversité de la Commission de l’Océan Indien.
Déterminer le coût. Ces techniciens formés seront opérationnels dès le premier trimestre de 2017 en effectuant une étude de cas sur Nosy-Be étant donné que le programme travaille notamment sur l’éco-système marin. « Les résultats de leurs études qui seront publiés en juillet 2017, serviront d’outils pour sensibiliser les décideurs, car dans les comptabilités nationales, on ne tient pas compte des apports des ressources naturelles ou des éco-systèmes. Et si l’on n’assure pas la gestion rationnelle de ces ressources naturelles, cela ne fait qu’accentuer la pauvreté de la population », a-t-il rajouté. La comptabilisation du capital naturel consiste ainsi à déterminer le coût de la gestion de ces ressources naturelles comme l’eau, les récifs coralliens et la plage via une comptabilité physique de la superficie des mangroves entre autres, ou via un calcul économique de la fonction écologique que les ressources naturelles fournissent. « Et tout producteur doit intégrer ce coût dans la gestion de son exploitation », a conclu José Rakotomanjaka.
Navalona R.
