Le retour à la vérité des prix du carburant va entraîner d’autres hausses. Les paramètres aussi bien internationaux que locaux amènent les observateurs de la distribution pétrolière à annoncer que plusieurs révisions à la hausse des prix à la pompe vont intervenir dans les mois qui viennent. En effet, sur le plan international, le prix du brut ne cesse d’augmenter. Cette semaine encore, les prix du brut ont fini en hausse à New York, revigorés par la baisse plus importante que prévue des stocks de brut aux Etats-Unis, dans un marché surveillant toujours de près les tensions géopolitiques autour de l’Ukraine et du Proche-Orient. Selon les sites spécialisés, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en septembre, dont c’était le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, a avancé de 73 cents, à 103,12 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Autrement dit, la hausse des cours du brut va encore se poursuivre. Sur le plan local, la dévaluation de l’ariary qui se poursuit sur le marché interbancaire des devises est encore loin de s’arrêter. Là aussi, la dépréciation de la monnaie nationale s’explique par la loi de l’offre et de la demande en devises et, justement c’est l’importation pétrolière qui est le plus demandeur de devises.
Bref, la légère hausse des prix à la pompe observée depuis lundi va encore se poursuivre. Une hausse qui commence à se repercuter sur les autres produits, notamment les PPN. En effet, même si ce n’est pas encore la flambée des prix, le riz amorce actuellement une légère hausse, due notamment à l’augmentation des prix de transport. Sur ce point, justement, les transportreurs commencent également à subir les impacts négatifs de la hausse des prix du carburant. Dans le domaine des transporteurs urbains, par exemple, non seulement le nombre actuel extrêmement important de taxibe opérant dans la capitale, entraîne une concurrence invivable pour les transpoteurs, mais également et surtout le coût du carburant diminue considérablement les marges bénéficiaires. Du coup, les transporteurs envisagent sérieusement de négocier une hausse avec les autorités. Une autre histoire.
R.Edmond