Le gouvernement de Transition a finalement accepté de retourner progressivement vers la vérité des prix.
« C’était une décision qu’on aurait dû prendre depuis longtemps ». La réaction est d’un économiste qui se réjouit du fait que le gouvernement ait finalement abandonné le blocage des prix pétroliers et par conséquent en acceptant la hausse des prix à la pompe des carburants. La première d’une série de hausse en fait, puisque dans les prochains mois, d’autres révisions des prix pétroliers auront probablement lieu.
Raisonnable
Mais que les consommateurs se rassurent, puisqu’ils passeront probablement les fêtes de fin d’année avec les mêmes prix que ceux pratiqués actuellement. A savoir : 2 800 ar pour le gas-oil, 3470 ar pour le super carburant et 2 280 ar pour le pétrole lampant. On apprend en effet, de source auprès des pétroliers qu’il n’y aura pas de hausse avant la fin de l’année. « La prochaine révision à la hausse des prix pétroliers aura probablement vers début 2014 précise-t-on sans donner des précisions. Une hausse qui sera raisonnable mais qui sera suivie d’autres, puisque le principe retenu étant le retour progressif vers la vérité des prix, qui sera appliquée dans le perspective du retour des bailleurs de fonds, après l’élection du nouveau Président de la République, et partant l’émergence d’un nouveau régime légal et légitime qui pourra négocier avec les partenaires financiers internationaux bilatéraux ou multilatéraux.
Economie de 4 milliards d’ariary
Bref, malgré les impacts négatifs au niveau des consommateurs qui paieront donc encore plus, ce retour progressif à la vérité des prix s’avère indispensable pour éviter un choc, c’est-à-dire une hausse brusque et inattendue qui pourrait être fatale. Cette décision du gouvernement, prise en concertation avec les opérateurs pétroliers se justifie d’ailleurs à plusieurs points de vue. Du côté des compagnies pétrolières tout d’abord, elle permettra de combler progressivement le gap dû au blocage des prix pratiqué pendant plusieurs mois. Ensuite, l’Etat fera l’économie de la subvention, car ce qu’il ne faut pas oublier c’est que ce blocage des prix à la pompe coûte à l’Etat la bagatelle de 4 milliards d’ariary par an. En somme, et comme le reconnaissent d’ailleurs les observateurs économiques, il était vraiment temps de retourner à cette vérité des prix et de l’appliquer progressivement, pour le bien de tout le monde.
R .Edmond