
On finira par dire que c’était un poisson d’avril. L’OMH a donc réussi son coup. Après avoir affiché une hausse spectaculaire, les stations d’essence sont revenues aux anciens prix.
Quand cela finira-t-il ? C’est la question qui est venue à l’esprit des automobilistes devant les stations d’essence dimanche dernier. Une journée de la Pâques où après avoir célébré la résurrection du Christ, ils ont dû faire face à la hausse des prix du carburant.
Barre fatidique. Depuis le 1er de ce mois d’avril, en effet les prix du carburant sont de nouveau revus à la hausse. Et cette fois-ci, l’essence sans plomb a dépassé la barre fatidique des 4.000 ariary. En effet, de 3.930 ariary le mois dernier, l’essence sans plomb 95 est passée à 4.020 ariary, soit une hausse de 90 ariary par litre. Le gas-oil, quant à lui, est passé de 3.280 ariary à 3.370 ariary, soit également une hausse de 90 ariary. Enfin, le prix du pétrole lampant a également suivi le train de la hausse en passant de 2.400 ariary, à 2.440 ariary, soit une augmentation de 40 ariary par litre. Mais le revirement qui a eu lieu hier a somme toute eu d’excellentes raisons. Les prix affichés ont les mêmes que ceux d’avant le week-end pascal. A savoir 3.840 ar pour l’essence sans plomb, 3.280 ariary gas-oil et 2.400 ariary le pétrole lampant. Les explications des observateurs sur une possible hausse sont que les principaux paramètres de fixation des prix du carburant, à savoir les cours du brut et la parité du dollar n’ont cessé d’augmenter ces derniers temps. D’ailleurs les pétroliers ont toujours déclaré, qu’ils subissent des pertes en pratiquant les prix qui sont plutôt imposés par le gouvernement à l’issue des négociations ayant eu lieu ces derniers temps entre les deux parties et qui vont encore continuer.
Mascarade. En fait, la pseudo vérité des prix qui est censée être appliquée à Madagascar n’est que de la mascarade. Ce qui s’applique actuellement à Madagascar c’est ce que l’on appelle, un lissage. C’est-à-dire que les pétroliers et le gouvernement s’accordent sur un prix qui ne traduit pas la situation réelle. Dans le cas d’espèce, les pétroliers acceptent un prix qui ne leur permet pas de faire réellement des bénéfices. Et dans le futur, si les paramètres de fixation des prix que sont les cours du brut et le dollar baissent, ils seront autorisés à garder leurs prix out même les augmenter.
R.Edmond.