
La vérité des prix est atteinte pour l’essence et le pétrole lampant. La tendance à la baisse du cours du pétrole sur le marché international a permis cette accélération du retour à la vérité des prix.
Une hausse de 60 Ariary a été appliquée le week-end dernier au prix à la pompe du litre de gasoil, contre 70 Ar. pour l’essence et 50 Ar. pour le pétrole lampant. En effet, le gasoil est désormais à 3 000 Ariary dans toutes les stations-service de la Grande-île, si ce prix était à 2 940 Ar. auparavant. Pour l’essence, le prix à la pompe est aujourd’hui à 3 700 Ar. contre 3 630 Ar. avant la hausse ; et enfin le prix du pétrole est monté de 2 410Ar. à 2 460 Ar. Et pourtant, en parallèle à ces hausses, le prix du baril de pétrole est en chute libre. Samedi dernier, il était à 57,6USD sur le marché international et est descendu à 55,8USD, hier soir. Bref, ces deux tendances ont permis de réduire l’écart entre les prix véritables et les prix appliqués à la pompe, dans la Grande-île. D’après les explications des responsables auprès du ministère des Ressources Stratégiques, la vérité des prix est atteinte pour l’essence et le pétrole lampant. En ce qui concerne le gasoil, il reste encore un petit écart. « L’augmentation du prix de gasoil doit être minime car elle touche la grande masse. Mais si la tendance à la baisse du cours international de pétrole se poursuit, la vérité de prix sera également atteinte pour le gasoil, d’ici quelques mois », ont-ils expliqué.
Bon signe. Avec la normalisation du mécanisme des prix de carburant, l’objectif est que l’Etat ne doit plus rien aux compagnies pétrolières. En effet, même si les impacts du retour à la vérité des prix ne se font pas sentir directement chez la population, ils sont importants pour l’Etat qui n’aura plus à décaisser des subventions. Par ailleurs, si la baisse du prix de pétrole sur le marché international se poursuit, on peut espérer une baisse des prix à la pompe dans le futur, vu que les prix seront bientôt régis par la loi de l’offre et de la demande. En attendant cette évolution, il faut croire que l’Etat peut désormais épargner les milliards d’Ariary alloués dans la subvention de produits pétroliers, pour les investir dans des actions pour le développement du pays.
Antsa R.