Le FMI et la Banque Mondiale ont imposé l’application de la vérité de prix des carburants. Cependant, « c’est encore fixé par l’Etat par le biais d’un arrêté inter-ministériel. Cet arrêté n’a pas été abrogé. Au contraire, on vient de le renforcer », a expliqué Jean Martin Rakotozafy, le président du Groupement Professionnel des Gérants Libres des Stations-Service (GPGLSS). Or, il n’y aura plus de subventions des prix de ces produits pétroliers. Parlant des marges bénéficiaires des gérants, les compagnies pétrolières les ont révisé à la hausse, soit de 40 Ariary/litre contre 32 Ariary l’an dernier. « Mais il s’agit d’une marge fixe qui ne dépend pas de l’évolution des prix des carburants », a-t-il souligné.
Vérité des prix. Force est également de reconnaître que le cours du baril de pétrole a baissé ces derniers temps sur le marché international, puisque les Européens consomment moins d’énergie en cette période d’été qui s’étale de juillet jusqu’en octobre ou novembre de cette année chez eux. « Je lance ainsi un appel aux techniciens de l’OMH ou du ministère des Ressources Stratégiques d’expliquer à la population la vérité des prix. En principe, c’est basé sur certains paramètres comme le prix du baril de pétrole, le taux de change et le coût de transport maritime », dixit le président du GPGLSS. A l’instar des consommateurs, les gérants de stations-service s’inquiètent sur l’annonce d’une prochaine hausse des prix des carburants. « Il n’y a pas de visibilité pour nous commerçants, car nous devons mobiliser des fonds pour pouvoir s’approvisionner auprès des compagnies de distribution pétrolière. Mais c’est également une arme à double tranchant pouvant entraîner une spéculation de ce produit stratégique », a conclu Martin Rakotozafy.
Navalona R.