Alors que Madagascar figure toujours parmi les pays les plus pauvres, les voix critiques se multiplient, y compris au sein de l’Église catholique.
Depuis l’étranger, où il participe au conclave pour élire le successeur du Pape François, le cardinal Désiré Tsarahazana, archevêque de Toamasina, a livré une analyse sans concession sur l’état moral et spirituel de son pays. Lors d’une visite au siège de l’Aide à l’Église en Détresse (AED) International, en avril dernier, il a mêlé réflexions théologiques et constats socio-économiques dans un discours empreint d’une profonde tristesse, mais aussi d’un appel urgent à la conversion personnelle et collective. Les déclarations du cardinal malgache ont été relayées par certaines presses étrangères.
« Il doit y avoir un problème du côté de notre foi », a lancé le cardinal Tsarahazana, selon les propos rapportés par AED sur son site, en évoquant l’effondrement moral et la misère persistante de Madagascar. Selon ce prélat catholique, la pauvreté ne serait pas seulement le fruit de facteurs économiques ou politiques, mais aussi d’un manque de cohérence spirituelle. « Il ne faut pas que Jésus-Christ soit notre maître à l’église et qu’en dehors, ce soit le démon », avertit-il, dénonçant une forme de religiosité superficielle.
Cette interpellation touche un point sensible. Dans le pays où une grande partie de la population est connue pour son attachement à une confession religieuse, le contraste entre la ferveur apparente et la persistance des injustices sociales, de la corruption ou encore de la violence interpelle. Le cardinal Désiré Tsarahazana, questionne cette foi de façade : « Est-ce que nous prions seulement parce que tout le monde prie ? Ou bien est-ce que c’est vraiment avec conviction ? ».
Aspirations désespérées
Les paroles du cardinal résonnent également comme un cri d’alarme sur la situation des jeunes malgaches. Face à l’absence de perspectives, beaucoup rêvent d’exil. « De nombreux jeunes rêvent de quitter le pays », note-t-il. Ces aspirations désespérées sont le reflet d’un système en panne, selon certaines analyses, où ni l’éducation, ni l’économie, ni la gouvernance ne parviennent à offrir des horizons viables à la jeunesse. Le cardinal Désiré Tsarahazana va plus loin en pointant un malaise jusque dans les rangs du clergé. Le discernement des vocations religieuses, dit-il, est devenu un « très grand défi ». Il alerte sur la nécessité d’une formation solide pour éviter que la prêtrise ne soit perçue comme une position sociale plutôt qu’un véritable appel.
Le message du cardinal Tsarahazana ne se veut pas désespéré, mais exigeant. Il appelle à une réforme intérieure, individuelle et collective. « Il faut que le changement commence par nous », affirme-t-il, plaçant ainsi chaque citoyen, croyant ou non, devant sa responsabilité. Son intervention tombe dans un moment historique pour l’Église catholique. Participant au conclave, il fait entendre, depuis l’étranger, la voix d’un pays oublié des radars mondiaux, mais dont les souffrances interpellent par leur intensité.
Rija R.
Mais NON Rainilainga s’est bien vanté que les Malgaches ne sont pas pauvres mais surtout ils sont heureux car tous ces indicateurs de la pauvreté sont faussés et manipulés par la banque mondiale , le PNUD , l’UNICEF etc …. Cet archevêque est proche du peuple et comprend leurs souffrances avec ce régime volomboasary pourri !
l’église à mada est très riche…. un peuple endioctriné….
que fait l’évéque?? avec ses réflexion a 2 balles??,
Dans toutes les crises, il y a des responsables!!!
Facile d’attirer l’attention sur « les Autres », il est temps de crever l’abcès!