Cardinal Désiré Tsarahazana
« Ce serait faire preuve de mauvaise foi et mentir de dire qu’il n’y a pas de changement au pays, ou d’accuser le régime de n’avoir rien fait ». C’est ce qu’a déclaré samedi, le Cardinal Monseigneur Désiré Tsarahazana.
Le numéro Un de l’Eglise catholique romaine défend le régime par rapport aux infrastructures manara-penitra que le régime actuel a réussi à réaliser à travers le pays. Mais en ce début d’année électorale, il préfère assumer son rôle de raiamandreny et attire l’attention de tout un chacun face aux maux auxquels la Société malgache est confrontée actuellement. Son habituel message pascal était plutôt d’une orientation neutre et sans parti pris. Il, c’est le Monseigneur qui a choisi de baser son intervention sur la constatation des faits, tout en défendant les intérêts de la grande majorité de la population. Aussi, Mgr Désiré Tsarahazana a-t-il haussé le ton contre l’inflation grandissante qui prévaut actuellement au pays, ainsi que toutes les difficultés subies au quotidien par les Malgaches.
Recul tangible
Face à cette situation, une grande majorité de la population se trouve au bord de la dépression. « 63 années après l’Indépendance, le pays se trouve encore dans cette situation », a-t-il soutenu. Le Cardinal de Madagascar dénonce « un recul tangible et palpable sur le plan social ». Il estime qu’un véritable changement de mentalité est de mise si Madagascar veut parvenir au développement car « Actuellement, l’anarchie, l’égoïsme et l’hypocrisie règnent au sein de la Société Malagasy. L’intérêt général est relégué au second plan. Ce que l’on dit est différent de ce que l’on fait » selon Monseigneur Désiré Tsarahazana, « le pays est gangrené par la corruption et ce fléau concerne tout le système, depuis la population lambda au niveau de la base jusqu’à la plus haute sphère de l’Etat ». En cette période de Pâques, il appelle tout un chacun à changer. « Le mal ne devrait pas vaincre le bien et avoir le dernier mot. On peut encore développer le pays si tout le monde croit au Christ qui a ressuscité », a-t-il soutenu. Reste à savoir si ce message d’un raiamandreny sera pris en considération par la population et surtout par les dirigeants et acteurs politiques. A quelques mois de l’élection présidentielle, la tension politique monte déjà d’un cran entre pouvoir et opposition. On observe en tout cas que ce message pascal du Cardinal Désiré Tsarahazana était plutôt neutre et pesé.
Davis R
Allégeance hypocrite ! Si ce cardinal appelle » changement » la corruption , la mainmise sur les richesses minières , la mauvaise gouvernance , les violations répétitives de la constitution , le népotisme , l’incompétence donc bravo pour ces prouesses en un seul mandat de Rainilainga Raini -dedaka ! . L’autre enfoiré avec son pseudo Douglas va le sucer toujours ici pour deux sous !
Un jour, il m’a été dit:
Un mensonge ne devient pas vérité,
Le mal ne devient pas le bien,
Juste parce que c’est accepté par la légèreté.
Le Cardinal en fait un rappel de bon aloi.
Amen pour les pédophiles au sein de l’église un vrai mensonge pour ce taré !
selon Monseigneur Désiré Tsarahazana, « le pays est gangrené par la corruption et ce fléau concerne tout le système, depuis la population lambda au niveau de la base jusqu’à la plus haute sphère de l’Etat »
C’est peu de le dire !
Mais, avouons que les églises favorisent les conditions d’un tel constat accablant pour les dirigeants, même si mesuré inutilement.
Et si la presse faisait correctement son devoir de « contre-pouvoirs » et d’informations à l’endroit de la population, ce serait déjà une avancée majeure.
La corruption à Madagascar est pyramidale.
Du simple citoyen « quidam », aux institutions politiques et étatiques complètement vérolées.
Après 63 ans de « souveraineté », se poser la question de ce qu’a permis l’indépendance ?
La situation économique et sociale de Madagascar, pays désormais le plus pauvre au monde est plombée par une oligarchie (toujours les mêmes) qui se repaît chaque jour davantage des richesses malgaches exploitées au seul bénéfice de quelques uns.
Quel paradoxe ! L’île la plus riche en ressources naturelles de l’Océan Indien, est aussi celle avec la population la plus pauvre du monde. Avouez que cela pose question non ?
Les « inventeurs » de ces richesses (pêche, mines, vanille, etc) sont les « laissés pour compte ». De peur de rejoindre les pires prisons du monde, ou de ne plus pouvoir rentrer au pays, les citoyens et la diaspora malgache, souvent lettrée, se taisent.
Il importe même de ne pas permettre à cette main d’oeuvre, O combien servile et pauvre, de pouvoir quitter aisément l’île pour d’autres horizons économique et sociaux plus avantageux. Et tous les moyens sont bons !
Mais n’a-t-on pas les élus que l’on mérite, car il faut parfois un minimum de courage pour changer les choses.
MR
Je suis assez d’accord sauf qu’il n’y a pas de corruption sans corrupteurs.
Mollo aussi avec le mot « indépendance » car il s’agit juste de la forme.
Néanmoins, la misère étant devenu un business très lucratif, on a chez nous des politiciens qui savent bien l’entretenir.