Le projet régional de préparation aux situations d’urgence et d’accès à une reprise inclusive vise à renforcer la résilience du pays face aux crises, en améliorant la gestion des urgences et en facilitant un accès rapide à une reprise économique inclusive après une catastrophe.
Plus connu sous son acronyme anglais REPAIR ou Regional emergency preparedness project for inclusive recover est financé à hauteur de 100 millions de dollars par la Banque mondiale et est destiné, comme son nom l’indique à améliorer la résilience des pays aux évènements climatiques.
Vulnérable
Un projet qui arrive à point nommé en ce moment où le pays commence déjà à subir les effets cycliques des mauvais temps provoqués par le changement climatique. En effet, après une longue période de sécheresse, le pays va bientôt être confronté à la saison cyclonique. Les dégâts provoqués lors de la journée d’averses orageuses d’avant-hier dans la capitale démontrent à quel point le pays est vulnérable aux catastrophes naturelles. C’est justement pour répondre plus rapidement à ces catastrophes naturelles que la Banque mondiale a mis en place, avec les autorités locales, le programme régional REPAIR qui concerne également les Comores et le Mozambique. Un programme qui a le mérite de permettre aux pays bénéficiaires d’intervenir plus rapidement pour réparer les dégâts provoqués par les catastrophes naturelles.
Sept jours
En effet, pour améliorer l’adaptation aux effets du changement climatique, ce programme régional mise sur la rapidité, la flexibilité et la durabilité. Grace à ce programme, Madagascar bénéficiera d’outils financiers personnalisés, conçus pour assurer des financements dans les sept jours suivant une catastrophe climatique. Selon la Banque mondiale, « le programme mettra en place un fonds régional pour les risques climatiques doté d’instruments financiers préétablis pour répondre à des chocs de fréquence et de gravité diverses. En outre, il a pour but d’améliorer l’efficacité et la préparation des systèmes de distribution dans chaque pays, de manière à garantir que l’aide financière puisse atteindre rapidement les populations affectées par une crise climatique ». Ce programme ambitieux est en phase avec la nouvelle panoplie d’outils, pour la préparation et la réponse aux crises, de la Banque mondiale. Il s’appuie sur l’option de tirage différé pour augmenter le financement préétabli disponible en réponse aux catastrophes. REPAIR vient aussi compléter les projets d’intervention d’urgence conditionnelle de la Banque mondiale, avec une enveloppe pour les chocs modérés, et prévoit des solutions de transfert des risques de catastrophe du secteur privé moyennant une assurance pour les chocs majeurs.
Réactivité
Compte tenu de l’importance et de l’actualité du projet, le gouvernement malgache, à travers le ministère de l’Économie et des Finances et d’autres départements ministériels directement concernés par les catastrophes naturelles, a fait preuve de réactivité en procédant rapidement à son lancement. Durant la cérémonie de lancement, la ministre de l’Économie et des Finances, Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison a souligné l’importance de la solidarité et de l’action proactive dans la réussite du projet : « La solidarité, la responsabilité et l’action préparatoire permettront d’obtenir une réponse d’urgence réussie et rapide », a-t-elle indiqué. Avec ce lancement, Madagascar fait un grand pas vers une gestion plus résiliente et moderne des risques.
R.Edmond.