
Un nouveau Cadre d’Action en matière de gestion des risques de catastrophes a été élaboré lors de la 3e Conférence Mondiale à Sendaï au Japon.
Madagascar est considéré comme le pays le plus exposé aux phénomènes du changement climatique au niveau continental. « Plus précisément, 16 sur les 22 régions réparties dans toute l’île sont plus vulnérables aux risques de catastrophes naturelles. Il s’agit entre autres, de la partie Est, la région de SOFIA dans le Nord, les régions de Boeny et de Melaky. Cependant, les capacités de résiliences des communautés au niveau local face à ces aléas climatiques restent faibles étant donné que la population locale méconnaît les risques. C’est identique dans les autres pays vulnérables ». Alain Rakotovao, le coordinateur national de l’ICPM (Initiative Commune de Plaidoyer sur la RRC à Madagascar), l’a expliqué lors de l’atelier de restitution des points forts sur la participation de la délégation « malagasy » à la 3e conférence Mondiale sur la Réduction des Risques de Catastrophes à Sendaï au Japon.
Compréhension des risques. Cette délégation malgache composée des représentants de l’ICPM, du CPGU et du BNGRC est conduite par le ministre de l’Intérieur. « De nouvelles orientations ont été établies dans le cadre de l’élaboration du nouveau Cadre d’Action de Sendaï étalé sur une période de 2015 à 2030 lors de cette 3e Conférence mondiale. En fait, le Cadre d’Action de Hyogo a déjà expiré. Parmi les grandes lignes, la compréhension des risques à l’échelon local constitue une des actions prioritaires. Cela indique la préparation des activités de réponse et l’implication des communautés locales sans oublier leur renforcement de capacité et celui de la société civile et des ONG », a-t-il soulevé. En outre, la validation de la stratégie nationale de gestion de risques et de catastrophes élaborée en octobre dernier est en cours. « Mais il faut que ce soit mis en cohérence avec ce nouveau Cadre d’Action de Sendaï tout en tenant compte de la stratégie africaine qui sera à valider en juillet prochain», a fait savoir le Lt-Cl Ratsarahevitra, le Secrétaire exécutif adjoint du CPGU (Cellule de Prévention et Gestion des Urgences) au niveau de la Primature.
Fonds propre. Notons que la gestion des risques et de catastrophes touche plusieurs secteurs et ce, de manière transversale. On peut citer, entre autres, les activités d’élevage et d’agriculture, la santé, les infrastructures et le secteur eau. A part la compréhension des risques, l’amélioration de la gouvernance, le renforcement de la préparation pour une meilleure reconstruction, ainsi que l’investissement dans la réduction des risques de catastrophes constituent également les autres actions prioritaires définies dans le cadre de l’élaboration du Cadre d’Action de Sendaï au Japon. « L’objectif de cet atelier est aussi de solliciter toutes les parties prenantes à s’approprier de ces nouvelles directives internationales pour pouvoir finaliser la stratégie nationale de gestion des risques et de catastrophes. Par contre, un fonds propre de l’Etat doit être instauré pour sa mise en œuvre », a conclu le Secrétaire Exécutif adjoint du BNGRC.
Navalona R.