
Un retour de confiance des investisseurs locaux et internationaux. C’est ainsi que le ministre de l’Industrie et du Développement du Secteur Privé, Chabani Nourdine, qualifie la réussite enregistrée lors de la deuxième journée de la conférence des bailleurs et des investisseurs le 2 décembre dernier. Une journée consacrée, rappelons-le, au secteur privé et à l’environnement.
Et si le ministre de tutelle a brossé les différents secteurs porteurs à Madagascar, le D.G de l’’Economic Developement Board of Madagascar (EDBM) a quant à lui, fait état du cadre légal des investissements et des réformes de l’environnement des affaires à Madagascar. Des interventions qui ont en tout cas convaincu les investisseurs venus massivement à Paris pour prouver qu’ils ont maintenant confiance en la qualité de cet environnement des affaires à Madagascar et en la possibilité d’y investir efficacement.
Plus que positifs. Le ministre Chabani Nourdine devait d’ailleurs confirmer ce retour de confiance en déclarant que « si on a réussi à convaincre les investisseurs à s’engager pour des milliards de dollars d’investissements, c’est que beaucoup de travaux ont été faits par l’ensemble de l’exécutif malgache, conformément aux directives du Président de la République ». En tout cas, les résultats de ces efforts sont plus que positifs puisque les engagements annoncés par le secteur privé à Paris dépassent les 4 milliards de dollars. Dont 3,8 milliards de dollars durant la CBI et 90 millions de dollars après. Les différents investissements annoncés concernent surtout la mise en place d’infrastructures, dont celles relatives à l’énergie hydroélectrique, entre autres. Ces annonces sont la confirmation d’une vision partagée, en réponse au manque d’infrastructures dans le pays, et elles ont été faites par des acteurs qui sont déjà présents à Madagascar dans plusieurs domaines.
Enérgie. Parmi ces engagements, c’est l’entreprise pétrolière Madagascar Oil qui arrive en tête avec 1 milliard USD pour le renforcement de la production d’huile lourde de Tsimiroro. L’énergie constitue également un secteur de prédilection pour les engagements du secteur privé, avec plusieurs centaines de milliards de dollars, annoncés, notamment par des grands groupes comme Axian, Eiffage, Filatex, Fraise, ou encore SMPT. L’industrie de transformation n’est pas en reste avec différentes annonces des groupes SOCOTA, UNIMA, CASTEL, VIMA…Des projets immobiliers et touristiques sont également en vue. Des projets qui auront, en tout cas, des impacts positifs pour l’économie du pays. Et ce, même si ces milliards de dollars d’investissements n’iront pas directement dans la poche de chaque Malgache.
Catalyseurs de développement. Faut-il en effet que ce sont avant tout des fonds privés qui seront investis à Madagascar. Et leurs impacts positifs se situeront notamment au niveau de la mise en place de nombreuses infrastructures pour le développement, dont notamment les centrales hydroélectriques et à énergie renouvelable qui mettra à la disposition du pays tout entier un secteur énergétique suffisant et fiable. Mais les projets d’investissements privés annoncés durant la CBI aura surtout le mérite de créer des dizaines de milliers d’emplois à Madagascar. Or qui dit création d’emplois, dit augmentation de la consommation et donc développement d’autres entreprises et création d’autres emplois. Bref, et comme l’a déclaré le ministre Chabani Nourdine, les investissements annoncés lors de la CBI sont de véritables catalyseurs de développement. Et le ministère de l’Industrie et du Développement du Secteur privé est là, justement pour jouer le rôle de facilitateur dans la réalisation de ces milliards de dollars d’investissements.
R.Edmond.