
Le ton est monté hier entre le Secrétaire d’Etat chargé de la Gendarmerie et les membres de la Chambre basse. Les députés ont refusé de regagner la salle de séance après la pause repas, consommant ainsi le clash entre les deux parties.
L’affaire Philobert Milavonjy est revenue sur le tapis hier au Centre de Conférences International à Ivato où le général Richard Ravalomanana a été invité de « ne pas terroriser les députés ». Le Secrétaire d’Etat chargé de la Gendarmerie (SEG) de riposter sèchement que « si on est terrorisé, c’est parce qu’on est un bandit ». Ce qui a provoqué une levée de boucliers dans les rangs des élus de la Chambre basse à la fois en colère et indignés.
Respect. Le patron des « Bérets noirs » pour ne pas dire des « Stetson noirs » était tout particulièrement interpellé par Nicolas Randrianasolo qui est d’ailleurs un ancien gendarme. « Il ne faut pas écouter un seul son de cloche. Vous êtes mal conseillé par les généraux qui vous entourent », a balancé le bouillant député. Et ce, à l’endroit du général « 4 étoiles » qui campe sur sa position. Un autre membre de la Chambre basse de venir à la rescousse de l’élu de Betroka en demandant au général Richard Ravalomanana de « faire montre de respect envers les députés ».
Velirano présidentiels. En fait, la désapprobation de l’Assemblée était quasi-générale contre le SEG. Tout cela, sous le regard gêné du Premier ministre Ntsay Christian et des autres membres du gouvernement présents hier au CCI. En l’occurrence, les ministres Johnny Andriamahefarivo (Justice), le général Richard Rakotonirina (Défense nationale) et le Contrôleur général de Police, Randrianarison Fanomezantsoa Rodelys (Sécurité publique). Ce dernier, à l’instar de ses collègues en charge de la Sécurité, a fait le rapport d’activités de son ministère qui s’inscrit dans le cadre de la réalisation des « Velirano » présidentiels, entre autres, un commissariat de police par district afin de rétablir la sécurité. Trois nouveaux commissariats seront ouverts cette année à Vondrozo, Ambohimahasoa et Manjakandriana. Il y a aussi les 10 Directions régionales de la sécurité publique déjà en place qui attendent d’être équipées. En tout cas, le MSP attend la sortie de la Loi de finances rectificative 2020 pour être fixé sur son budget comme les autres ministères en charge de la Sécurité qui devraient être priorisés afin d’éviter que la crise sécuritaire ne s’ajoute à la crise sanitaire.
R.O