Sauf changement de denière minute, le président de la République et les trois anciens présidents vont se rencontrer aujourd’hui pour trouver un accord politique.
La situation évolue très vite. Après le verdict de la HCC sur la requête en déchéance du président de la République (le président du Sénat, le président de l’Assemblée nationale et le président de la République), trois Chefs d’Institution ont demandé au juge constitutionnel de donner leurs interprétations sur certaines dispositions de sa décision. C’était hier. Le même jour, le Conseil du Fampihavanana Malagasy (CFM) a décidé, avec les représentants du président de la République et des trois anciens présidents (Marc Ravalomanana, Andry Rajoelina et Didier Ratsiraka), d’organiser cet après-midi au CCI Ivato, une rencontre au Sommet. Hery Rajaonarimampianina et les trois anciens présidents y sont invités. Le FFKM (Conseil Œcuménique des Eglises Chrétiennes de Madagascar) y serait également présent, tout comme la communauté internationale. D’après le CFM, l’objectif est de parvenir à un accord politique, conformément à l’article 14 de la décision de la HCC.
Inapplicable. D’après les discussions qui ont eu lieu hier au siège du CFM à Ampefiloha, la décision de la HCC s’avère inapplicable. Et il n’y a qu’un accord politique qui pourrait surmonter ce blocage. Mais, rien n’indique (NDLR : Du moins jusqu’à hier) que le président Hery Rajaonarimampianina et les trois anciens présidents pourront parvenir à un accord ce jour. Après aujourd’hui, le président de la République n’aura que 24 heures pour nommer le Premier ministre de consensus. Or, cette appellation « Premier ministre de consensus », l’article 54 de la Constitution, l’Avis n°01-HCC/AV du 17 février 2014 et l’Arrêt n°11-CES/AR.14 du 06 février 2014 divisent les parties protagonistes. En tout cas, la rencontre d’aujourd’hui ne serait pas un Sommet à Quatre, mais à trois, avec l’absence du chef de file de Mapar Andry Rajoelina. Ce dernier n’aurait pas été au courant de la tenue de cette rencontre au Sommet. Pour le Mapar, le CFM fait forcing. En tout cas, une nouvelle impasse se profile à l’horizon.
R. Eugène