Dans un contexte difficile et précaire et encore flou au niveau du calendrier scolaire, tous les moyens sont bons , afin d’ améliorer la qualité de l’éducation dans ce pays. . Les livres sont à la base de l’éducation et si tous les « vato nasondrotry ny tany » de ce pays font un petit geste de ce genre envers nos progénitures, nous pourrons dire avec sérénité que nos enfants sont réellement l’avenir de ce pays. C’est ainsi qu’Emeric Rakotovao, un « zanak’Ambositra » a apporté sa pierre à l’édifice de l’éducation des enfants de son village. Son parcours l’aurait poussé à rester loin des rives de la Mania, mais son amour de la patrie et sa prise de conscience face au désarroi de ces enfants de Vohidahy et d’Ambalamahasoa en ont décidé autrement.
Ce 8 août 2019, plus de 2500 manuels scolaires et livres de lecture ont été offerts par ce fils du pays au collège d’Ambalamahasoa, son village d’origine. Des livres récupérés auprès du collège Victor Hugo de Cachan. Par ce geste, cet ancien DRH de Telma et ex- cadre d’Ambatovy revient sur ses terres natales et a fait sienne la citation de Mandela « l’éducation est l’arme la plus puissante pour lutter contre la pauvreté ».
En effet, touché par l’écart flagrant de niveau entre les élèves de son village et celui d’autres collèges et lycées d’ailleurs (sa fille est au lycée Henri IV à Paris), il était pour Emeric Rakotovao, inconcevable d’ignorer cette situation qui hypothéquerait l’avenir des enfants du village. Le manque de moyen à la disposition de la direction du CEG d’Ambalamahasoa, comme l’a mentionné la première responsable, s’ajoute à celui des parents d’élèves, rendant difficiles les conditions d’enseignement et d’études. Les salles de classes sont vétustes pour contenir les 400 élèves, même les craies se raréfient , les enseignants ne disposent d’aucun livre scolaire. Ces manuels scolaires sont donc les bienvenus, ont salué tour à tour, le directeur régional de l’enseignement, le chef de la circonscription scolaire, la directrice du CEG et les parents d’élèves, car ils pourront aider les enseignants dans la transmission du savoir et revaloriser le goût de la lecture aux élèves. Aussi a conclu Emeric Rakotovao , cette action s’inscrit dans le cadre des activités de l’association FISABA ( Fikambanan’ny Satrok’i Baba) créée par Rakotovao Désiré en 1997 et qui n’est autre que le père d’Emeric et non moins inspecteur de l’enseignement à la retraite et dont la mission consiste à améliorer les conditions d’enseignement des enfants de la colline de Vohidahy et d’Ambalamahasoa.
Anastase