Hormis Antsiranana et ses environs, la fête pascale a été marquée par la montée des eaux dans des régions du triangle du nord. Le cyclone Gamane a laissé des ruines sur son passage. Dès lors, les organisateurs évènementiels ont presque annulé les shows qui auraient eu lieu. Dans les petites bourgades moins touchées, les concerts et les spectacles ont été maigrement assistés.
Cauchemardesque. C’est la perte totale pour les initiateurs locaux. Qui aurait pu imaginer un tel fléau! Pourtant, ils ont bien planifié leur plan, jusqu’à l’intention de faire une surprise au public. Ce serait chaud, disaient-ils dans leur publicité, il y a trois semaines. Mais, hélas, Gamane a tout chamboulé. Les fleuves sont sortis de leurs lits, les fêtards risquent d’être sous l’effet de l’hypothermie. De plus, le lundi de pâques qui tombait à pic avec le poisson d’avril a été encore plus hésitant pour les bambochards d’inviter leurs amis à faire une pique-nique puisque le jour de paie s’avère difficile. Le salaire a été entièrement consacré à la réhabilitation des maisons ravagées par l’intempérie. On prie Dieu quand tout va mal. Malheureusement, certaines églises ont été englouties. Quel châtiment! Difficile de relever la tête dans une telle situation. « Nous avons pourtant voulu fêter la résurrection du Christ en famille», a souhaité une dame de 56 ans. Mais, avec ces hectares de rizières détruites, Gamane pourrait entraîner la famine.
Cri d’alarme. Cette inondation a inspiré les jeunes de Toamasina. Ils ont parodié la chanson de la campagne électorale du candidat numéro 13 de 2018. Tourné dans un quartier périphérique submergé d’eau boueuse, le clip illustre le calvaire des habitants . «Tondra-drano», sorti jeudi dernier, est le titre qui fait réagir un millier de citoyens. L’appel au secours a par la suite fait réagir les autorités locales. Lors de la fête Pascale, la chanson sera en boucle durant la fête. Malgré cette triste réalité, les Malgaches de cette contrée essaient tout de même de tracer sur leurs lèvres un sourire de commande. Apparemment, les sinistrés sont ivres de désespoir à cause du «tondra-drano». Cependant, le problème n’a pas laissé indifférent le chef de l’État. Le locataire d’Iavoloha s’est rendu sur place pour réconforter les milliers de sinistrés… Quoi qu’il en soit, la célébration de la fête a été tuée dans l’œuf…de Pâques. le bilan est lourd!
Iss Heridiny