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jeudi, mai 15, 2025
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CEMP : Vers un arrêt total des cours si…

Les enseignants de l’Ecole Supérieure Polytechnique de Vontovorona menacent de ne plus enseigner si leurs revendications ne seront pas satisfaites d’ici le mois prochain.   

Les membres du Collège des Enseignants Malgaches Permanents (CEMP) issus de l’Ecole Supérieure Polytechnique de Vontovorona ont organisé une conférence de presse hier, au CURE Vontovorona. Une occasion pour eux de dire qu’ils n’hésiteront pas à stopper tous les cours lors du 2nd semestre si toutes les revendications qu’ils ont adressé au Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique ne seront pas satisfaites avant la fin de ce mois. L’une d’elles concerne effectivement les arriérés d’heures supplémentaires impayés, celles de l’année universitaire 2012-2013, pour les enseignants permanents et pour les enseignants vacataires. «Nous avons quand même suffisamment attendu. Il faut maintenant que l’Etat paye ce qu’il nous doit. Personne n’effectue un recrutement sans en avoir l’argent qu’il faut», s’insurge Gilbert Rasolomampandry, enseignant permanent à Vontovorona, non moins porte-parole du CEMP. A l’heure actuelle, la plupart des vacataires auraient abandonné leur poste au sein de cet établissement, faute d’argent. «Leur unique moyen de survie est la pomme de terre», a-t-on confié. A noter que ces derniers (au nombre de 250) sont plus nombreux que les enseignants permanents, soient 157.

Gel des notes. En outre, les membres du CEMP réclament également l’application du Décret 2009 – 12 – 16 relatif à la rectification de leur grille indiciaire. «Ce décret a été signé pendant le régime de Transition, sur proposition de l’ancien Ministre des Finances et du Budget qui n’est autre que l’actuel Président de la République. Cette décision devait faire de nous des fonctionnaires de classe exceptionnelle en tant qu’enseignants des universités publiques, mais pas seulement des fonctionnaires de 1re classe, comme ce qui semble être le cas jusqu’à aujourd’hui. Cette rectification devrait avoir des impacts positifs sur nos salaires car au lieu d’avoir 2650 comme indice, nous devrons en avoir 6000», poursuit Gilbert R. Et pour finir, eux de dire : «nous n’acceptons pas la hausse des impôts et la réduction du salaire, vu la cherté de la vie». Les concernés ont affirmé avoir déjà fait part de toutes ces revendications au ministère de tutelle, le 18 septembre dernier, «mais elles n’ont pas eu de suite favorable ». De ce fait, l’une des mesures prises jusqu’ici est le gel des notes des étudiants pendant les examens. «Comme cela, l’administration ne peut plus passer au décompte des notes et il n’y aura pas de résultats d’examens. Et si l’Etat continue à faire la sourdine, nous n’aurons d’autres choix que de stopper tous les cours, à l’issue d’une autre assemblée générale, en début novembre». Bref, comme à l’accoutumée, ce sera toujours les étudiants qui en payeront les prix.

Arnaud R.

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