Les 9 membres de la nouvelle commission électorale nationale indépendante sont mieux payés que les membres du gouvernement.
Le décret fixant les indemnités du président et des membres de la formation permanente de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a été adopté mardi dernier en Conseil de gouvernement. Outre leurs salaires, les 9 commissaires électoraux auraient droit à quatre indemnités différentes, sans parler de leur droit au carburant et aux crédits téléphoniques. D’après des indiscrétions, chaque membre de la CENI perçoit environ 7 500 000 Fmg de salaires par mois. Avec les indemnités prévues par le décret en question, un commissaire électoral touche environ 30 millions fmg par mois. A voir ce montant, les membres de l’actuelle commission électorale nationale indépendante sont plus avantageux que ceux de la CENI-T, alors que ces derniers ont été payés par un budget financé par la communauté internationale. Et encore, les 9 commissaires électoraux auraient droit au double des salaires et avantages des membres du gouvernement.
Indépendance. Par contre, les membres de la formation non permanente de la CENI ne seront pas rémunérés. Quoi qu’il en soit, les avantages des 9 commissaires électoraux semblent exorbitants, vu la situation économique dans laquelle se trouve notre pays après une longue transition politique dévastatrice, et par rapport aux tâches qu’ils effectuent. Pour certains observateurs, les membres de la CENI ne sont occupés que pendant les élections. Puisque la tenue des Provinciales et des Régionales reste encore incertaine, malgré le fait que ces élections soient prévues par la Constitution, la CENI n’aura d’élections à organiser après les Sénatoriales du 29 décembre 2015 qu’en décembre 2018. Ce sera le premier tour des Présidentielles et le second tour cumulé avec les Législatives. La question est de savoir si avec ces salaires et avantages exorbitants, les 9 membres de la CENI sont vraiment indépendants.
R. Eugène
